Types de phrases
Interrogative
Pour former une question (directe ou indirecte), soit on ajoute « ki » (traduisible par « est-ce que ») au début ou à la fin de la proposition, soit on utilise les mots interrogatifs (qui se placent eux aussi en début ou fin de proposition). Les mots interrogatifs peuvent être précédés d’une préposition.
Exemples
ki lo nyami? / lo nyami ki? = Est-ce qu’il mange ? / Il mange ?
– ha, lo nyami = Oui, il mange.
– ne, lo guli = Non, il boit.
kias lo ne nyami? / lo ne nyami kias? = Pourquoi ne mange-t-il pas ?
– as lo ne gwiri = Parce qu’il n’a pas faim.
kie tu nyami? / tu nyami kie? = Que manges-tu ? / Tu manges quoi ?
– me nyami apole = Je mange une pomme.
kon kian tu nyami? / tu nyami kon kian? = Avec qui manges-tu ? / Tu manges avec qui ?
– me nyami kon mea basere = Je mange avec mon frère.
me tsivoli ki lo nyami / me tsivoli, lo nyami ki? = Je me demande si elle mange. / Je me demande, elle mange ?
me tsivoli kie lo nyami / me tsivoli (ti) lo nyami kie? = Je me demande ce qu’elle mange. / Je me demande, elle mange quoi ?
Le mot sur lequel porte l’interrogation se place normalement au début de la proposition, mais il faut parfois utiliser un pronom relatif pour pouvoir placer l’objet avant le sujet, ou pour que l’interrogation porte sur ce dernier, de manière à ce qu’il n’y ait pas ambigüité.
Exemples
ki lo predio pravesi tie? / lo predio pravesi tie ki? = Est-ce qu’il a acheté ça hier ?
ki predio lo pravesi tie? / predio lo pravesi tie ki? = Est-ce hier qu’il a acheté ça ?
ki tie ke lo predio pravesi? / tie ke lo predio pravesi ki? = Est-ce ça qu’il a acheté hier ?
ki lo ke predio pravesi tie? / lo ke predio pravesi tie ki? = Est-ce lui qui a acheté ça hier ?
La particule interrogative ki peut également servir pour une interrogation réciproque, ou juste pour appliquer la question précédente à un nouveau sujet. On peut donc la traduire par « et » dans certains cas.
Exemples
me bono seti, ki tu? / me bono seti, tu ki? = Je vais bien, et toi ?
kio tua mape seti? ki tua bape? / tua mape seti kio? tua bape ki? = Comment va ta mère ? Et ton père ?
Négative et affirmative
Pour faire une phrase négative, il suffit de placer le mot « ne » (non, ne… pas) devant le mot qu’il nie. Pour insister sur l’affirmation d’une phrase, il suffit de placer le mot « ha » (oui, bien, vraiment) devant le mot qu’il affirme.
Exemple
me ne kanti = Je ne chante pas
ne me kanti = Ce n’est pas moi qui chante
me ha kanti = Je chante vraiment
ha me kanti = C’est bien moi qui chante
Remarque :
Pour éviter la confusion entre « non, je chante » et « ce n’est pas moi qui chante », on marque une pause dans le premier cas (ne, me kanti), et on met l’intonation sur le « ne » dans le second cas. Idem pour l’affirmative.
Pour la négation, il est également possible d’utiliser les corrélatifs négatifs, qui commencent par ney- (rien, aucun, jamais, nulle part, personne…). Par ailleurs, le fait d’utiliser une double négation revient à rendre la phrase positive.
Exemples
me ne ami = je n’aime pas
me ami neyan = j’aime personne (je n’aime personne)
me ne ami neyan = je n’aime pas personne (il y a des gens que j’aime)
(Interro)négative
Pour répondre à une phrase négative (ou interronégative), on confirme (ha) ou infirme (no) ce qui a été dit.
Exemple
me ne dumi = Je ne suis pas stupide ➜ ha = En effet (on confirme ce qui a été dit)
me ne dumi = Je ne suis pas stupide ➜ ne = Si, tu l’es (on infirme ce qui a été dit)
ki tu ne jo nyami? = Tu n’as pas encore mangé ? ➜ ha = Non, en effet (on confirme ce qui a été dit)
ki tu ne jo nyami? = Tu n’as pas encore mangé ? ➜ ne = Si, j’ai déjà mangé (on infirme ce qui a été dit)
Exclamative
La phrase exclamative s’apparente un peu à la phrase affirmative, sauf que l’adverbe ha est utilisé pour appuyer la partie du discours sur laquelle on s’exclame.
Exemples
lo bono kanti = Elle chante bien
lo ha bono kanti! = Qu’est-ce qu’elle chante bien !
bela bate = Un bel homme
ha bela bate! = Quel bel homme !
Exclarrogative
La phrase exclarrogative exprime la surprise, l’étonnement… posée sous forme de question rhétorique.
Cette phrase n’est marquée que par une intonation prosodique interrogative (par une montée du ton sur la dernière syllabe), comme on l’entend en français dans le registre familier (exemple : « Tu viens ? »).
Exemples
tu duro ne fini!? = Tu n’as toujours pas fini !?
lo jo peli kie!? = Il a dit QUOI !?
tu idinavi!? = Tu es enceinte !?
tu nomifi tie kapele!? = Tu appelles ça un chapeau !?
Pourquoi est-ce que les mots interrogatifs doivent être placés au début de la phrase. Il serait plus simple de les mettre aux endroits normaux.
Par « endroits normaux », tu veux dire « là où se placent les réponses correspondantes » ?
Eh bien je suppose que j’ai subjectivement trouvé ça mieux parce que je suis influencé par les langues naturelles ?
Je reconnais que placer le mot interrogatif après est plus logique, et que ça permet de ne pas faire d’exception au niveau de l’ordre des mots, surtout que l’objet est supposé ne pas précéder le sujet en mundeze.
C’est sans doute subjectif, mais les mots interrogatifs se placent en début de phrase dans beaucoup de langues, et c’est donc instinctif pour une majorité de gens dans le monde…
Je me souviens en avoir débattu avec le créateur du Terwene, et je lui conseillais de faire comme en mundeze parce que c’est plus facile pour faire des propositions relatives.
Enfin, placer le mot interrogatif au début de la proposition permet de porter plus facilement l’interrogation sur un élément de la phrase, du moins dans une structure SVO (Exemple : ki predio lo teliti? = Est-ce hier qu’il est parti?)
En tout cas ta remarque est pertinente. Je propose qu’on accepte les deux méthodes. Je vais modifier les pages en conséquence.
EDIT: J’ai déjà changé ça ici. Je ferai le reste demain