Retranscription de noms

De manière générale, le mundeze s’efforce de conserver la prononciation la plus fidèle possible par rapport à la langue dont le mot est issu.

topMots étrangers empruntés

Il est toléré d’omettre la terminaison grammaticale pour certains mots internationaux (casino, ski, sushi, café…).
On s’efforce alors de les retranscrire phonétiquement le plus fidèlement possible, en les important comme radicaux (l’accent tonique tombe donc sur la dernière syllabe). Par exemple, le mot « pizza » ne devient pas « pitse » mais pitsae, qu’on peut se contenter de prononcer « pitsa » (en sous-entendant la terminaison en -e), mais tous les dérivés suivent les règles de la langue : il faut alors rajouter la terminaison grammaticale après le radical.

Exemples

katana (katana) ➜ katanai (manier le katana)
djembe (djembé) ➜ djembei (jouer du djembé)
sovyet (soviet) ➜ sovyeta (soviétique)
taksi (taxi) ➜ taksii (prendre un taxi)
salsa (salsa) ➜ salsai (danser la salsa)

topNoms de personnes

Les noms de personnes doivent rester écrits tels que dans leur langue d’origine, suivis d’une retranscription aussi fidèle que possible entre crochets. Les noms qui s’écrivent à l’origine dans un alphabet différent que l’alphabet latin sont directement retranscrits phonétiquement.

Exemples

Friedrich Engels ➜ Friedrich Engels [fhithic engels]
Albert Einstein ➜ Albert Einstein [albeht aynctayn]
Rosa Luxemburg ➜ Rosa Luxemburg [roza luksembuhk]
Michael Jackson ➜ Michael Jackson [maykel djakson]
Che Guevara ➜ Che Guevara [tce gebara]
Ivlivs Caesar (Jules César) ➜ Iulius Caesar [yulyus kaesar]
Ἀριστοτέλης (Aristote) ➜ aristoteles
Лев Троцкий (Léon Trotsky) ➜ lyev trotski
جمال عبد الناصر حسين (Gamal Abdel Nasser Hussein) ➜ gemel abdel naser hoseyn
孔子 (Confucius) ➜ khong tsw
ᠴᠢᠩᠭᠢᠰᠬᠠᠭᠠᠨ (Gengis Khan) ➜ tcingis han

 

Retranscription des noms français

Le R uvulaire devient un r roulé (Raphaël, Patrick ➜ rafael, patrik)
GN /ɲ/ devient ny (Agnes ➜ anyes)
X devient parfois ks, parfois gz, selon la prononciation (Maxime, Xavier ➜ maksim, gzavye)
Les sons E, É, È /ə, œ, e, ɛ/ deviennent toujours e (Benoît, Hélène, Claire ➜ benwa, elen, kler)
U /y/ devient u (Ludovic ➜ ludovik)
EU /ø/ devient eu (Mathieu ➜ matyeu)
IN /ɛ̃/ devient in (Justin ➜ justin)
AIN /ɛ̃/ devient an (Alain ➜ alan)
EN /ɛ̃/ devient en (Benjamin ➜ benjamin)
IEN /jɛ̃/ devient yan (Julien ➜ julyan)
EN /ɑ̃/ devient en (Vincent ➜ vinsen)
AN et EAN /ɑ̃/ deviennent an (Christian, Jean ➜ kristian, jan)
ON devient on (Manon ➜ manon)
ILLE devient (i)y (Camille, Mireille ➜ kamiy, mirey)

topPays et gentilés

Pour les noms de pays et leur gentilé, il suffit de retranscrire le nom du pays tel qu’il est nommé sur place, en lui rajoutant la terminaison nominale -e. Si le nom du pays est dérivé du nom du peuple qui y habite, il faut retirer l’éventuelle partie du mot ayant le sens de « pays » (-land, -stan…).
Le mot ainsi « mundezisé » désigne à la fois le pays et le gentilé.

Exemple : franse = France, Français/e

Si on souhaite distinguer l’un ou l’autre sens, on peut rajouter au nom du pays le suffixe -ike (pays), et au gentilé le suffixe -ane (habitant).

Exemple : fransike = France ; fransane = Français/e

Certains noms de pays sont, de force, adaptés par rapport au nom des habitants qui y vivent. Par exemple, Madagascar (qui se dit localement Madagasikara) est traduit par malagasike pour se conformer au gentilé Malagasy (« Malgache » en malgache).

Voir la traduction de tous les pays

topVilles

La retranscription du nom des villes suit à peu près la même règle que celles des mots étrangers empruntés (importer des radicaux sous la forme la plus fidèle possible à la prononciation locale, et les dériver en ajoutant une terminaison grammaticale), à ceci près que ces radicaux sont adaptables par rapport au gentilé (habitants). Le gentilé se forme en rajoutant le suffixe ane (individu) au nom de la ville.

Par exemple, « Paris » se retranscrirait normalement pari, mais on traduit en pariz pour se conformer au gentilé « Parisien(ne) ». Paris, Parisien(ne) se dit donc pariz, parizane.

Exemples ➜ Ville, gentilé

Kinshasa, Kinois ➜ kincasa, kincasaane
Moscou, Moscovite ➜ moskwa, moskwaane
Bruxelles, Bruxellois ➜ brusel, bruselane
New-York, New-Yorkais ➜ nuyork, nuyorkane
Beijing, Pékinois ➜ peytcin, peytcinane

topLangues

Les langues dont le nom dérive de celui du pays se traduisent par le radical de celui-ci + le mot « eze » (langue, dialecte).
Les langues ou dialectes dont le nom dérive de celui d’une région ou d’un peuple se traduisent par le radical de celle-ci + le mot « eze ».
Les autres langues ou dialectes qui possèdent leur propre radical se traduisent par celui-ci.

Exemples

français ➜ franseze
chinois ➜ tcunkeze
russe ➜ rusieze
hongrois ➜ mayareze

anglais ➜ engleze
catalan ➜ kataleze
basque ➜ euskareze
cantonais ➜ kwantoneze
aïnou ➜ aynueze
kurde ➜ kurdeze
perse ➜ parseze
wolof ➜ wolofeze

swahili ➜ swahili
hindi ➜ hindi
ourdou ➜ urdu
lingala ➜ lingala

Je parle le français ➜ me fransezi (ou me franso ezi)
Je parle français, anglais et swahili ➜  me ezi franse, engle ni swahili
Quelle langue parles-tu ? ➜ kie tu ezi?

 

 

4 comments

  • Comment pourrait-on dire Irlande et Mexico (la ville) ?

    Pour New-York, je trouve qu’on entend plus nuyork que nyuyork. Du moins quand c’est prononcé par un nuyorkane 😉

  • David Trembla

    EUSKEZE.
    For « Euckaleze » (Basque)
    I prefer « Euskeze ».
    Because in « Euskera » (Euckaleze in Basque) era = eze.
    In internet .eus is the Basque ending.
    Besides, « Euskal » and « Eusko » are synonyms in Basque (Euskal Herria, Eusko Jaurlaritza)
    « Euxkera » exists but it is a dialectal variant and an affectionate way to say « Euskera ».

    • Merci pour ton commentaire pertinent.
      J’ai posé la question à un camarade basque passionné de linguistique, qui m’a répondu ceci :

      À mon avis, la meilleure traduction/transcription serait « euskareze ».
      Euskar- est réellement le radical le plus commun et le plus utilisé.
      Quant au « s », il se chuinte évidemment, mais sa réalisation est assez variable entre un S plus t’es au nord, au contact de l’occitan, et pratiquement un CH (quasi le X du basque) en Biscaye. D’une certaine façon, c’est assez similaire au cas du S isolé portugais très chuinté au Portugal mais assez peu au Brésil. Et garder la graphie S me paraitrait plus judicieux que de vouloir transcrire en C, assez peu convaincante à l’écrit.

      Je change donc le radical en euskar-

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