Faire-part de décès à intervenir

topÉtat d’avancement des travaux, 2

Note liminaire (à virer en bas de page ?) : cet état d’avancement numéro 2 comporte trois parties :
– Partie A: UNE TÊTE COUPÉE DE SON TEXTE
– Partie B: UN TEXTE SANS TÊTE NI QUEUE
– Partie C: UNE QUEUE SANS CORPS NI TÊTE, à noter que cette partie C s’est, suite à un incident technique, elle-même retrouvée subdivisée en deux volets, sections ou sous-parties : C1 et C2… qui, faute de temps (et compte tenu des délais que je me suis impartis) ressemblent à des arbres en hiver ou, si on préfère, à des oiseaux sans plumes… ou à des squelettes sans feuilles ni plumes…
+ des Addendas éventuels (pouvant porter, notamment, sur le chaudron culturel congolais auquel je suis très attaché… mais on verra…)
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topPartie A : une tête coupée de son texte

Où Vié ba Diamba, enragé, annonce ne plus vouloir rien écrire à personne sur n’importe quoi… mais quand même… et confirme avoir la ferme intention de demander la route et de s’en aller brouter ailleurs
Note liminaire de la rédaction relative à la partie A (note dont je n’ai pas tenu compte, évidemment…et que je vais m’empresser d’enfermer à la cave. dans les notes en bas de page, oh !):
C’est Ana
– La patronne !
qui m’a conseillé de supprimer la partie A de mon faire-part de décès: ” Trop de phrases obscures, incohérentes, tortueuses et alambiquées… Trop d’adjectifs ronflants et de points de suspension inutiles !”
Ça radote, me gourmande Ana, ça se répète, ça rouspète contre tout le monde ! Ça ne sait même pas où ça veut aller ! Ça passe son temps à se plaindre de tout et de rien ! Tu râles, tu grognes… et ce n’est même pas beau à voir…
Bref, c’est du qu’importe quoi !
Si tu veux mon avis, poursuit-elle, ton truc-là, la partie A de ton délire… eh bien, crois-moi, ça manque vraiment de peps et de temps ! C’est lourdingue comme pas possible ! C’est même carrément illisible… et ça ne décollera jamais ! Jamais ! Jette du lest, m’gamin ! Jette du lest ! Kitisa motema !
– Oui, m’Dame !
Personne ne s’y intéressera jamais à ton faire-part à la con… et tu risques de t’écraser, lamentablement, comme un ballon de kermesse dans la flaque de mazout d’un groupe électrogène ou comme une bouée de sauvetage atterrissant dans un bosquet d’épineux… et d’y mourir lentement, crevé, incognito, m’gamin !
– Oui, m’Dame !
Mais, si tu t’accroches encore à moi (comme un vieux steak de cheval ardennais, exsangue et assoiffé…
– Voyons, m’Dame, je ne suis quand même pas votre pédophile, oh !
… d’hémoglobine, s’agrippe à une jeune et belle sangsue espagnole, sanguine, saine d’esprit et…
– Ni même votre Dracula, voyons !
… vigoureuse… et qui ne rêve pas d’être aussi grosse que le bœuf… mais qui pète le feu et resplendit de santé) et que tu tolères de ma part un tout dernier conseil, m’gamin, cette partie A, voilà ce que je te propose d’en faire : tu la places tout à la fin de ton bazar, après les parties B et C…
– Et qu’on n’en parle plus, m’Dame ?
– Qu’elle s’y fasse un peu oublier, m’gamin !
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… Les interventions vaseuses, fâcheuses, disais-je, et comminatoires de différents barbouzes
– Des agents infiltrés parmi mes proches ou dans ma propre famille, j’imagine ?
– Comme toujours !
du ministère paranoïaque de la protection de la vertu et de la lutte contre le vice et contre la liberté de ne pas croire aux slogans radicaux et aux dogmes établis et pour la répression de l’impertinence (ou de l’aversion !) manifestée envers toutes les autorités constituées (c’est à dire, en général, autoproclamées), qu’elles soient économiques, oenologiques, sportives, politiques, religieuses, médicales, sociales ou culturelles…
… Ces interventions, disais-je, m’ayant profondément profondément déprimé et mis dans une grande colère, impossible à contenir… je me suis résolu à détruire…
– C’est la déglingue, ici, oh !
… à détourner ou à embastiller mes idées les plus zoba-rumba… puisqu’elles irritent le plus grand nombre…
– C’est la déglingue finale, ko ! Ça divague dans tous les sens ! La déglingue au stade ultime ! L’urémie terminale ! Pour cause de vieillardise, d’obolescence, de vétusté, de décrépitude ou de désuétude ! (j’aime et je raffole abuser des synonymes, des similaires et des équivalents… et je ne supporterais pas de devoir en choisir un seul et d’être obligé de chasser tou¹s les autres)…
… Mes idées les plus zoba-rock, disais-je, j’ai décidé de les faire embastiller, de les affamer, de les assoiffer et de les laisser dépérir… jusqu’à ce que mort s’ensuive…
… A cet effet, les enfournerai-je dans la gueule avinée d’une affreuse et monstrueuse tête de veau pressée, spécialement commandée pour fêter l’arrivée d’un invité de marque, Sa Majesté Le Prince d’Hippopotamie (alias SMLPH), venu expressément en Belgique pour s’y vautrer… s’étaler et se prélasser ignominieusement dans les salles de bains de boue saumâtre et chocolateuses et patauger… et sautiller sous les douches d’eau chaude et pétillante accessibles à la clientèle de qualité du Domaine des Grottes…
… Et je veillerai-je, soigneusement, à déposer, moi-même, précieusement, cette offrande ignoble (ou cette gâterie pestilentielle, c’est selon) au plus profond de la gueule empuantée et quasiment édentée de Sa Majesté le Prince d’Hippopotamie, pour le plus grand bonheur de ses laquais, de ses clients, de ses courtisans, de ses minets et de ses paparazzis
… Ou bien ces idées zoba-rumba bannies, les ferai-je compresser et comprimer dans une bétonneuse de chantier…
… Puis les immergerai-je et les ferai-je mariner longtemps dans une fosse à purin où, rapidement, (dans un rayon de plusieurs kilomètres aux alentours), elles deviendront insupportables à l’odorat des mammifères ordinaires…
… A l’exception, évidemment, des tortues et des escargots que, semble-t-il (et quoi qu’en dise Claude Fandre), des carapaces d’indifférence protègent des nuisances olfactives et sonores ?
… Et, dans le même temps, pour achever ma mission et parfaire le travail, veillerai-je à ce que toutes ces infâmes déjections (embastillees, étouffés, immergées et bétonnees) soient rapidement transportees ailleurs, en lieu sûr… jusqu’à un cimetière des mauvaises idées et des idées perdues situé à quelques centaines de milliers de kilometres de mon lieu de résidence (au bout d’une fourche à fumier à 5000 dents… empoignée par un robot articulé portant des gants en plastique bleu… lui-même doté d’une constitution mécanique sortant vraiment de l’ordinaire…)
… Ou encore planquerai-je les textes et prétextes qui m’ont été reprochés sous la croûte purullente d’un énorme pâté…
– C’est la déglingue générale, quoi !
… un pâté aditionnel d’Ardenne, un pâté “indigène du pays”, un pâté de la boucherie Magerotte, à Nassogne…
– En Belgique, pas au Togo !
… long, large et haut comme un cercueil et reposant sur un catafalque ou un billot de boucher et placé, par une mafia congolo-ardennaise, celto-germanique, judéo-palestinienne ou vaticano-maçonnique… et j’en passe…
– N’importe quoi ! C’est la déglingue générale , vous disais-je ! Ça divague dans tous les sens !La dégringolade ! L’urémie terminale ! L’extinction progressive de toutes mes capacités sportives, morales, comiques, mentales ou reproductives !
… Placé, disais-je, sous la surveillance vigilante et malveillante d’une meute de loups hargneux et bagarreurs ou d’une compagnie de sangliers bigleux, préposés à cet effet, dans une grange abandonnée, une grotte miraculeuse en plâtre colorié (et en mauvais ciment) ou dans.un bois sacré du village de Harsin, à 4 km au sud de Marche-en-Famenne et à 6 km à l’est de Rochefort..
… Les interventions vaseuses, disais-je, fâcheuses et comminatoires de différents barbouzes ou commissaires politiques, familiaux ou religieux, disais-je, m’ayant conduit, disais-je encore, à détruire furieusement, à détourner rageusement ou à embastiller méchamment tous mes précédents textes et prétextes considérés comme scabreux, litigieux et non accessibles aux intelligences artificielles ordinaires et autorisées, je tiens, en conséquence, pour l’histoire et pour l’édification des générations futures, post-covid et post-nucléaires, à rappeler quels étaient, parmi tant d’autres, ces textes-là qui ont été au départ du “problème” et dont la mise à l’écart forcée est à l’origine de ma très grande confusion et fureur dévastatrice…
… Il s’agissait tout d’abord d’un texte intitulé “G5 + 1”: une petite série, sans prétentions, en trois épisodes… dans lesquels j’annonçais pitrement et joyeusement à mes ayants droit l’avènement d’un nouveau monde et d’initiatives innovantes au sein de la sagrada familia.. mais je dois avouer que cette mini-série n’a pas été très bien reçue par mon environnement proche et qu’elle m’a valu pas mal de crises de nerfs et d’emmerdes domestiques…
… Il s’agissait ensuite d’un “Faire-part de décès à opérer d’ici la fin du mois de novembre 2024” et “Etat d’avancement du chantier, 1” dans lequel je racontais, notamment, comment je me suis fait jeter du service d’Anatomie (ou de la dibiterie) de l’hôpital Erasme… après 25 ans d’attente et de fidélité sans faillle… (alors même j’étais en mesure…
– Sans effet !
… de produire et d’exhiber l’équivalent d’un “reçu” ou d’un “ticket de réservation” en bonne et due forme, oh !) …
… Il s’agissait, enfin, d’un texte inspiré d’une idée d’autrui (à savoir, une excellente idée d’Ana, bien sûr) (on s’en serait douté !) que je m’étais appropriée avec une évidente gourmandise : “Comment organiser et réussir un pré-matanga en présence du défunt mari (tout le monde s’accordant à le vouer aux gémonies… et le sommant de s’expliquer : c’est comment, m’gamin ? pourquoi cet abandon de poste ?) contrit et de sa veuve hilare, triomphante, radieuse et chagrinée” etc…
… Tous textes et prétextes, ayant ma mort prochaine (et, scandaleusement programmée, oh !) pour objet, qui ont, en général, été très mal accueillis par la sagrada familia et, en général par les gens de mon bord…et que j’ai été amené à détruire, dissimuler, détourner, concasser ou comprimer… si bien que, dans le même temps… et, carrément ! dans un esprit de rage, de hargne, de fureur vengeresse et de revanche acharnée, je me suis fermement résolu…
– Tika yango ! Ça suffit comme ça, oh ! Stop ! Esili ! On arrête là !
… à cesser définitivement d’écrire encore quoi que ce soit à qui que ce soit … à ne plus jamais écrire… et à me comporter désormais comme concitoyen ordinaire : jeter, civilement, chaque jeudi midi, mes couche-culottes usagées dans des sacs en plastique orange destinés aux déchets alimentaires…
… A ne plus écrire, disais-je, et à ne plus respecter non plus les règles de l’orthographe et de la bienséance et les régimes alimentaires qu’on m’impose et qui se contredise joyeusement…
A ne plus écrire et..
– Sauf le créon… pour ne pas fermer toutes les portes m’gamin ?
– Sait-on jamais, m’Dame… peut-être que la colle Pattex existe… Et le royaume d’Hippopotamie aussi…
… ne plus prendre les médicaments qu’on m’a prescrit et qui me retiennent en esclavage…
… Et, très bientôt, d’arrêter également de lire et de regarder la télévision, de manger, de déféquer…
– De pisser aussi, m’gamin ?
– C’est déjà fait, m’Dame ! Mon p’tit Jésus s’est carrément brrroqué depuis plus d’un an … depuis que je me suis cassé la gueule et fêlé le crâne dans les toilettes de l’hôpital en voulant me laver les pieds dans un lavabo !
… de me laver, de me raser et d’aller en dialyse, eh !
… Je me suis permis, cependant, subrepticement…
– Mais cela ne vous a sûrement pas échappé !
… pour le fun, pour tenir compagnie à mes fantasmes habituels et pour embrouiller les pistes et les esprits, d’introduire et de lancer deux nouveaux personnages… ultimes, inutiles et complètement insensés…
– Je ne sais pas encore très bien à quel saint les vouer… ni quel rôle je leur ferai jouer ! Mais je sais déjà comment ils s’appellent. Ce sont : la colle Pattex et le Royaume d’Hippopotamie !
… Cesser d’écrire sur n’importe quoi, disais-je et ne même plus répondre aux interpellations parlementaires, prédications vociférantes, appels beuglants (au boycott, au secours, au viol ou à l’insurrection armée) et autres coups de téléphone indignés…
– Les SMS et autres textos resteront-ils encore admis, m’gamin ?
– Bien sûr, m’Dame ! Concevoir, rédiger et taper une réponse par écrit, ça me donne tout le temps de mitonner une riposte bien calibrée et de la leur balancer, à toutes ces connasses et à tous ces connardeaux, dans les couilles, les mamelles ou les gencives, non ?
… Ne plus répondre, disais-je, aux coups de téléphone, vociférants et vertueux, pouvant se rapporter à mes textes et pré-textes et les stigmatisant comme scabreux et litigieux…
…Ne plus répondre aux coups de téléphone lorsque je suis en droit de suspecter ces appels oppressants d’être très mal inspirés, carrément hostiles ou porteurs d’une idéologie mortifère ou d’une quelconque “leçon de morale” …
– Cathos, fachos, gauchos, machos, islamos, judéos, maos, stalinos ou suprêmos, c’est du pareil au même, non ?
– Et les bouddhistes, en matière d’intolérance, ça ne vaudrait guère mieux ? C’est vrai, m’gamin ?
– Ya solo, m’Dame ! Seuls les animistes, sur tous les vieux continents, respectent la vie… celle des hommes et des femmes, des oiseaux et des vents qu’ils traversent ou qui les transportent, des animaux, des forêts et des cultures… et des terres qui les portent et des rivières qui les parcourent, m’Dame !
– Comment ça, m’gamin ? Explique-toi donc !
– Seuls les animistes ne cherchent pas à déposséder les peuples de leurs terres ou de leurs coutumes… à prendre le pouvoir sur les gens et leurs biens ! Les animistes, en effet, vous ne me contrdirez pas, ne sont responsables ni des croisades, ni du djihad, ni du capitalisme, ni du colonialisme, ni de l’évangélisation, ni de la pollution, ni de l’invasion touristique de masse (en charter ou en navire de croisière), m’Dame ! Ils ne cherchent pas non plus à s’approprier d’autres planètes, pour y procéder à d’autres colonisations, d’autres pillages et d’autres massacres, non ?
– Ça craint effectivement, m’gamin ! Ya solo mpenza ! Nandimi yo !
… Porteure de leçons de morale, disais-je, visant à m’intimider, m’inquisiter, m’excommunier… Et cherchant sans doute à me faire dévisser, à me faire sortir de ce que je suis, à me décarquiller, à m’édenter, à m’écailler, à m’expulser du plus profond de moi-même…
… Me voici donc déterminé à ne plus jamais rien écrire, sauf anonner… et sauf dresser… un deuxième et dernier “État d’avancement”, 2 de mon “Faire-part de décès d’ici la fin du mois de novembre 2024”, un dernier texte qui sera une espèce de testament-poubelle ou de voiture-balai dans lequel je pourrai vider mes caves et mes greniers et qui me permettra de voyager plus léger, à l’aisément…
… Je n’écrirai donc plus rien d’autre qu’un testament-poubelle (alias TB)… dont je vous soumets, dès à présent, les premiers jets en souhaitant qu’ils vous allergisent le visage, vous grignotent la cervelle, éclaboussent les verres de vos lunettes, cochonnent vos narines et le creux de vos oreilles…
– Encore un testament, m’gamin ?
– C’est que je suis devenu un vrai kimbalang-balang, m’Dame ! Bien trop vieux, trop déglingué et trop fatigué pour me lancer dans de nouvelles aventures ou des expérimentations littéraires innovantes ! Le testament est une valeur sûre !
… Cent fois sur le métier, je remettrai donc cet ultime ouvrage, ce dernier testament de l’année 2024…
– Pourquoi cent fois, m’gamin ?
– Pour que ça dure plus longtemps, m’Dame, tiens donc !
… Et sans doute tiiiiii la fin du mois de novembre puisque je me suis imprudemment engagé à ne pas demander la route avant… et qu’il faut aussi tenir compte du temps que je devrai consacrer… à rédiger d’éventuels addenda ou errata… et/ou à balancer des sms en réponse, bien piquées des vers, à des demandes d’explication, exploits d’huissiers, mises en demeure ou convocations au tribunal…
– Allez vous faire voir ! Ou un oeuf ou le cul, à votre meilleure convenance !
… qui m’auront imprudemment été adressées par quelques importuns…
… Cent fois, en effet ! Ainsi me l’aurait recommandé un notaire-flic-larbin bien connu et courtisan besogneux de la littérature au service des puissants (si, d’aventure, nous nous avions pu nous rencontrer dans le bon vieux temps et à supposer que nous ayions eu l’occasion, le temps ou l’appétit, à l’époque, de partager ou de confronter, dans un duel à la kalachnikov ou à la strychnine, nos expériences professionnelles assassines et castratrices respectives)…
… Et chaque version de ce nouveau testament sera toujours la meilleure et la toute dernière
– Même s’il en circule déjà (probablement) une cinquantaine et qu’elles sont déjà (probablement) toutes valables !
… Mon para-testament de l’année 2024, disais-je (année particulièrement productive, en ce qui me concerne, dans ce genre littéraire très particulier qu’est le testament), sera donc un testament-poubelle (alias TP), tout à la fois, ambulance, dépanneuse, corbillard et voiture-balai… et rococo à gogo !
… Un testament-poubelle à large diffusion dans mes petits cercles (bien que, depuis quelques années, mes carnets d’adresses e-mail et WhatsApp…
– Pour cause de décès, déménagement, désaffection m’gamin ?
– Déglingue générale ou urémie au stade terminal, m’Dame !
… aient sérieusement retréci) afin de reprendre contact avec de vieux amis… les taquiner d’être encore vivants, les câliner, les emmerder, les insulter de ne pas être déjà morts… avant de leur demander la route et de m’en aller brouter ailleurs, loin de leur compagnie
… Le relirez-vous autant de fois que je vous l’aurai écrit ?
… Je n’écrirai donc plus rien d’autre que ceci, me répéterai-je : un testament-poubelle (alias TP) se présentant sous la forme d’un deuxième et dernier “état d’avancement des travaux” de mon “faire-part de décès à opérer…
– Le décès est à opérer, certes ! Mais je ne mourrai pas sur un billard ! Pas op ! Ne pas confondre ! J’ai opté pour l’euthanasie, moi, oh !
… décès à opérer, dois-je le rappeler en novembre 2024…
… Et faire-part que je destinerai à quelques (très rares mais très chers ?) (et plus chiants encore !) proches qui ne m’ont pas complètement zappé après avoir subi mes premiers pets d’exercice… et m’avoir accablé d’injures en tous genres :
– Connard, goujat, mufle, ‘mbécile, chacal à chabraque, traumatiseur de jeunes enfants et violenteur de personnes âgées, égotiste forcené, sin vergüenza, sacrilège, expert en mindeleries décadentes, voleur d’idées d’autrui (le pré-matanga) et détourneur de coutumes bien établies, sataniste, séniliste, narcissique, voyeuriste, grabataire, tu nous cours sur le haricot ! klot gueu ! tika makelele ! tu nous soûles ! arrête de nous coller et de nous faire chier ! tika kosala mikinza ! dégage, crapaud malodorant ! espèce de sakabwang (une insulte qui, en son temps, a eu beaucoup de succès parmi les jeunes et les copains d’Eric de notre quartier du 16 ou du 27, Comité urbain) ! petit oeuf sans coquille, va !
… Un testament-poubelle, disais-je, comme une lettre d’adieu adressée à tout ce beau monde qui m’a vilipendé… alors que moi, tout ce que je voulais
– Rien d’autre !…
c’était de disparaître tout simplement… parce que…
… parce que, depuis près de 10 ans, j’étais devenu un zombie, je n’étais plus que le déchet de ce que j’étais (ou de ce que je croyais être) (ou de ce que les autres s’imaginaient que j’étais) ( et que je les laissais s’imaginer, eh !) et je manquais à ma femme…
– C’était la déglingue, quoi ! Il fallait absolument faire quelque chose, mettre fin à ça… que ça s’arrête enfin, oh !
… je manquais à mes enfants, je manquais mes kokos et à mes arrière-kokos, je manquais à mes amis et à mes amies, je manquais à tout le monde
– A qui, par exemple, m’gamin ?
– A Nkoy, à Qui Saura, à Gougoui (mais, dans ce dernier cas, sans doute s’agirait-il de manquements réciproques ?), à Corinne, à Jean-René (planté comme une sentinelle à l’entrée de ma parcelle et attendant, pendant des heures, que je veuille bien me rappeler son existence et remarquer sa présence, silencieuse et affamée…) et à tant d’autres…
– A qui d’autre encore, particulièrement ?
– A Anselme et à Anastase, par exemple,, sans lesquels je ne serais pas ce que le Congo m’a permis de devenir : je me remémore de vieilles photos où je me vois tirer la gueule en leur compagnie… maussade et muet alors que j’aurais pu répondre à leurs attentes, être vraiment à leur écoute ! A l’écoute de leurs espoirs, de leurs plaisirs et de leurs problèmes… A eux aussi j’ai dû manquer ènormément !
… Mais sans doute, m’y suis-je mal pris… et sans doute aurais-je dû procéder autrement pour faire savoir aux gens que je comptais leur demander la route… procéder plus en douceur, sans doute, en cachette de tout le monde… de Muka, du G5 +1 et même du 3G…
– Le 3G ?
– Un peu de patience, ça viendra ! L’explication sera donnée plus tard, à la fin de ce texte !
… et aurais-je, sans doute, dû ne rien crier sur les toits et fermer ma grande gueule… ça aurait mieux valu, non ?
… Je ne voulais rien d’autre, disais-je, qu’annoncer pitrememt à mes proches, avec humour et joyeuseté, mon intention de partir distraitement, en stoemelimg ou en catimini, au moindre coût…
– Comme un caneton plongeant gaiement dans une rivière ensoleillée, un étang ombragé, la piscine d’eau chaude d’une villa somptueuse… ou même dans un jacuzzi de lupanar ou le bidet sordide d’un infâme boui-boui… à l’aisément, quoi !
… sans souffrir de rien, ni faire souffrir personne, sans cesser de respirer, en amitié et en paix avec tout le monde
– Bokitisa motema, oh !
… Tout ce que je voulais, disais-je, c’était disparaître sans laisser de traces et sans plus peser, en rien, ni sur personne
– A bientôt 85 ans, je pouvais bien me le permettre, non ? J’aurais dû attendre de devenir tout à fait sénile, décati, dévissé, décollé, désossé, débranché, sans alcool ou décaféiné, oui ?
… Sans plus peser, disais-je, en rien, ni sur personne…
… Ni sur Ana (alias Muka, alias Motema Magique, alias Mwana Danzé), ni sur Denise (alias la Mère-chef), ni sur leur descendance à toutes deux… ni sur les G5 + 1, ce groupe restreint de destinataires, les 5 Grands (Hortense. Nadine, Eric, Djuna, Lianja), auxquels s’ajoute (+1) Sukina, l’ainée de tous les kokos, ma mémorialiste préférée, instituée (par droit d’ainesse et à son insu) représentatrice et protectrice de tous les autres kokos…
– Marco, Percy, Maelle, Nyssia, Loile, Tensia, Kimya, Kemi, Djali, Mani et Lila ! Tous aimés, tous beaux !
et des arrière-kokos, qui devront encore faire leurs preuves
– Kelian (alias Bolingo) et Kenahil (alias Lomena)
… Sukina, disais-je, instituée représentatrice (par droit d’aînesse, je le répète et…
– On m’a dit que tu n’étais pas d’accord et que ça te faisait râler, mam’zelle ?
– Je réclame tout simplement, d’être ta petite-fille comme tout le monde. oh !
… sans l’avoir demandé) et protectrice de tous les autres kokos, surtout des plus jeunes et des plus fragiles, ceux-là même qui, radoterais-je encore, devront se taper les famines, les ouragans et les inondations, les pandémies et les épidémies, les intégrismes et les suprémacismes, les poussées migratoires, les dépôts sauvages d’ordures ménagères ou industrielles, les détresses respiratoires, les catastrophes climatiques en tous genres, les voitures électriques, les cryptomonnaies, les intelligences artificielles, le pillage des ressources de la planète et leur consommation effrenée, les génocides et les guerres incessantes (biologique, atomiques ou autres), les bombardememts d’écoles et d’hôpitaux, les caméras de surveillance algorithmiques, les massacres de masse, les emprisonnements d’opposants et les déportations massifs de populations entières que nous n’avons pas pu/su empêcher et dont nous leur avons lâchement abandonné la gestion…
– Tous, m’gamin, sans exception ? Même ceux d’entre eux qui portent des noms ou des prénoms magiques inspirés de la Bible, de la Torah, du Coran ou d’un manifeste quelconque (du parti communiste, du surréalisme, du fascisme ou de la N’sele…), d’un petit livre-catéchisme (rouge ou vert…)… ou ceux que leurs parents ont placés sous la tutelle de l’Otan ou d’une autre alliance guerrière… et qui étaient censés protéger nos petiots de tout… et les conduire, à coups de bombes planantes et de missiles, au bonheur éternel ?
– Surtout eux, m’Dame ! Personne ne sera à l’abri ! … Sauf la colle Pattex qui résiste à tout, dit-on !
… En rien, disais-je, ni sur personne, ni sur Ana, ni sur les 5 Grands…
… Ni sur les trois Grâces aussi… les trois G que j’évoquais ci-dessus, un peu plus haut dans le texte, les épouses de mes 3 garçons
– Et les époux de tes deux filles, m’gamin, tu en a fait quoi ? Et tu vois ça comment ? Ils ne les méritaient pas et tu les as jetés à la poubelle, m’gamin ?
– Elles s’en sont libérées d’elle-mêmes, m’Dame… et ça a réglé tout le problème, non ?
… Trois héroïques, trois
– Par nécessité ! Survivre kaka ?
… humoristes, ces ravissantes, stoïques, tenaces et courageuses, ce sont, évidemment… les trois compagnes de nos trois fils Eric, Djuna et Lianja… ce sont les dames Alice, Clemy et Malika (alias les G3)… qui les accompagnent et qui continuent à les supporter…et pour lesquelles il n’a pas toujours été facile d’intégrer un team bien rodé et déjà bien constitué
– Comme des pièces jointes, quoi ?
– Jamais ! Olingi kopesa bango kanda ?
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Et voici donc, mon testament-poubelle que j’adresse à quelques vieux amis (une cinqcentaine, en grattant bien, surtout dans les cimetières)…
Un testament- poubelle comme une lettre d’adieu… sauf que dieu n’existe pas et qu’on ne se reverra jamais.
Ata ndele mokili ekobaluka !
Oui, mais dans que sens ?
JALOUSIE A BAS ! KAMUNDELE NA KWANGA ¡ NO PASARAN ! TP OK JAZZ ! PONDU NA FOUFOU ! A BAS LA CALOTTE, LES CURÉS, LES BIGOTES ! FAMILIA GRANDE ! LANGA LANGA STARS ! ÉCRASONS LENTEMENT !

topPartie B : un texte sans queue ni tête

dans lequel, Vié ba Diamba, apaisé…
– On dit toujours du bien de ses passeurs, tant que la frontière n’est pas franchie, eh !
… fait, notamment, l’éloge du service de dialyse de l’hôpital d’Ixelles
Note liminaire de la rédaction relative à la Partie B (qui, je le sens bien, va finir à la cave, dans les “notes en bas de page”)
C’est Ana
– La patronne !
qui m’a conseillé de la servir comme ça, la Partie B de mon testament-poubelle… “Servir comme ça”, elingi koloba “servir brut, sans tête ni queue ! ”
“Ce sera moins lourd et plus facile à digérer, dit-elle…
– Oui mais les partie A et C m’Dame, j’en fais quoi alors, je les jette?
– Si tu y tiens absolument, m’gamin, tu pourras toujours les leur “servir à part”… aux gens qui te les auraient demandé expressément… Tu pourras toujours leur balancer la tête et la queue de ton bazar, servis séparément pour le même prix, en plats d’accompagnement, ok ?)
(Mais précise-leur bien, à ces gens-ĺà, que ton “opération” de novembre 2044… pas op ! ce n’est pas de la rigolade ; ce n’est pas dans une dibiterie ou sur un billard que ça va se passer, oh ! Et que tu ne vas pas te laisser débiter (depuis la fermeture, pour travaux d’embellissement, de l’atelier de découpe de l’hôpital Erasme) ni cannibaliser
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Et, dans ce nouveau pet de mon testament-poubelle (alias TB) , je dois tout d’abord remercier…
– Surtout celles, m’gamin ?
… celles et ceux qui m’ont accompagné pendant près de huit ans à l’hôpital d’Ixelles… et demander, aux infirmières du service de dialyse de l’hôpital d’Ixelles, pardon…
– Hum ! Ce n’est pas vraiment ton genre, m’gamin !
– Serais-tu jalouse, m’Dame ?
… de tout ce qu’elles ont dû endurer et sont (certainement !) en droit de me reprocher.. et leur rendre grâce de m’avoir (quelquefois !) bien fait pouffer de rire…
– Surtout Amal, Vanessa et Catarina ! Et Aida aussi ! Et toutes les autres également, dont les vannes, les gausseries, les asticotages, les gentillesses, la bonne humeur, les bidonnages ou encore les brocarderies sont certainement thérapeutiques !
… et passer du bon temps… et de m’avoir parfois (ou souvent ?) profondément ému… et même, parfois, fait rêver d’une guérison…
– On ne guérit jamais d’être vieux, m’gamin ! Surtout en dialyse !
…improbable, impossible, illusoire…
Celles qui ont été mes grandes soeurs (alors qu’elles avaient plutôt l’âge d’être mes kokos): Amal, Georgetta et Widad (les Trois Sages, les trois “dames de référence” dont les paroles marquent, indiquent, renseignent, expliquent, rassurent, consolent, apaisent… et qui font tourner la baraque !
– Je les cite par ordre alphabétique évidemment ! Je n’en connais pas d’autre, et c’est le plus juste des désordres, non ?
– Et c’est aussi le moins périlleux, pour éviter les crises de jalousie, n’est-ce pas ?
Justine (dont j’attendais le retour, impatiemment, depuis près de 3 mois et qui vient de nous revenir…
– Et qui est déjà repartie en congé, oh !
… avec une petite Gabrielle… Justine à qui je dois, au minimum une belle croûte au chocolat et une grande tarte aux fruits de chez Renard, à partager avec ses collègues)…
… et sa compatriote, Aïda, la lyonnaise (qui n’a pas pu résister au plaisir frondeur…
– Et ton week-end, Aïda, comment ça s’est passé ?
– Je suis allée à Celles !
… de découvrir sur internet et de passer tout un week-end à Celles, seule, à l’abri de son mari, de ses enfants, de ses voisins, de ses patients et de ses collègues du service de dialyse)…
… et Vanessa (qui rêvait de Bali et des plages d’Albanie… et s’est retrouvée à Antalya… et qui sait ce qu’elle vaut et ce qu’elle veut… et qui ne laissera jamais un connard de mari la mener par le bout du nez)…
… et Asunta et Cinette et Mirvad (dont la mère et la soeur sont toujours bloquées à Beyrouth, sous les bombes… et qui aimerait tant pouvoir les revoir… ou les mettre à l’abri, chez elle, à Bruxelles, avant l’apocalypse)…
… et Sandra (qui porte le foulard de tête avec beaucoup d’élégance et qui est née en Belgique, certes… mais à qui les noms des trois cités-soeurs d’Inkisi (les magasins, les bureaux, les commerces de traite), de Kintanu (les buvettes, les ligablos les ngandas, le marché et la gare routière, alignés le long de la grand-route… et la population, sémillante et toujours en mouvement) et de Kisantu (les curetons et les religieuses en uniforme de combat, les femmes voilées et les bigots, les écoles, les églises et les internats) ne sont pas inconnus et sont même tout à fait familiers… ces “trois villes en une seule”, consanguines mais aux accents très différents, où j’ai vécu et partagé, venant de Mbansa-Mboma, en fula-fula ou en taxi-bus, et cherchant à y boire de la Polar…
– Évite de rendre du sucré, ça attire les mouches !
…de la Polar bien tapée, boire, boire encore, boire et damer du saka-saka avec des safus, des madesus et du makayabo tartiné au pili-pili… noire et y passer la nuit, dans un petit hôtel de Kintanu…
– Oui, mais toutes les chambres sont ocupées ?
– Problème ezali te : tu choisis la fille et tu as la chambre !
… de Kintanu de préférence (pour l’ambiance, la bouffe… et la musique de l’OK Jazz qui sortait de toutes les bouches et rentrait par toutes les oreilles)… telles ont été mes premières aventures congolaises, peu glorieuses certes mais désopilantes, avec Anastase Nzeza et Jean Makunga, en novembre 1964, il y a 60 ans)..
… et Francisca et Amina et Floriana… toutes compétentes, consciencieuses, attentives et toujours joyeuses.
Je ne suis pas encore tout à fait mort et elles me manquent déjà, leurs gronderies…
– Arrête de te gratter, Didier (elles ne m’appellent pas monsieur) ! A ton âge ! On dirait que tu t’es battu avec un chat… et que tu n’as pas gagné !
… leurs conseils avisés, leur serviabilité , leurs sarcasmes et leurs taquineries
– Cesse de regarder la télé en boucle, Didier (elles refusent de m’appeller “vieux” ou m’gamin) ! Surtout LCI ! Tu finiras par tous nous abrutir !
Et celles et ceux qui sont partis à Molière: Joëlle, Lorenzo (alias Laurent) et Lubna
Et celle qui est partie à la retraite: Anne (qui avait toujours peur de mal faire ou de faire mal aux gens … et qui, depuis qu’elle s’est libérée de ses angoisses professionnelles, a embelli, rajeuni, s’est remariée… et dont le nouveau mari fait très bien la cuisine)
Et celles qui ont disparu et dont je ne sais pas ce qu’elles sont devenues: Agnès, Adriana, Catarina, Zelia, Marie-Jeanne
Et les mecs aussi : Radou, le vice-roi et prince de la fistule (qui prend bien soin…
– Bon appétit tout le monde !
… de tous et de tout… et qui déteste manger ou donner à manger des “poissons sans arêtes” ou “des poissons qui n’ont jamais vu la mer”… et qui souffre en silence d’un sacré foutu mal de dos… qui ne l’empêche pas de faire, douloureusement, parfois, son boulot… un mal de dos qui, sans doute, ne le quittera plus jamais)…
… et David l’intermittent du spectacle et des soins hospitaliers, le…
– Aujourd’hui disparu ? Ainsi disparaissent les étoiles filantes ?
… chauffeur de salle (en représentation, parfois, pour le plus grand bonheur de tous, aux heures de midi, dans la mini-cafétaria du service de dialyse) et Olivier, le nouveau venu…
… et le kapellmeister, le chef de tous les orchestres, King Mark, alias Speedy Gonzales (disait Nicola), alias Gargamel 2.0 …
– Un skinhead repenti… dont la chevelure est à présent abondante et moutonneuse ?
… un alchimiste, surdoué, surinformé et superdevoué… auscultant, diagnostiquant, ordonnant des examens ou des analyses complémentaires, prenant des rendez-vous utiles et hospitalisant si nécessaire… concoctant ordonnances percutantes et traitements de choc derrière des téléphones gargouillants (qui ne le quittent jamais) et de fumants et glougloutants ordinateurs… (et qui, maintenant, doit bien regretter d’avoir admis dans sa patientèle, voici bientôt huit ans, un écrivaillon desséché, en mal de sujet et d’inspiration… ou à la recherche d’un nouveau public)…
.. mes grandes sœurs et mes grands frères… et aussi mes collègues de bureau, hommes et femmes, tous dialysés, qui sont trop nombreux…
– Ou seraient-ils/elles des compagnons trop volatiles ou ( pfff !) des compagnes très éphémères ?
… pour que je puisse les citer tous, sans oublier ni vexer personne…
… Sans oublier, de toute manière, Nicola déjà cité (raciste “Bon teint”, ancien de la Sabena, du Congo belge et de l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid… et dont les petis-enfants étaient métis ! et qui refusait, avec hargne, de mourir et même d’être vieux et qui faisait de la résistance… mais qui a fini par lâcher prise et craquer… et que j’aimais bien quand même… et qui, dit-on, s’est fait choper par une septicémie à la con)…
… et, Monsieur Le (dont l’orthographe du nom m’échappe encore, après tant d’années de bureau passées ensemble, et que tout le monde appelle “Monsieur Li”…,) (et que son épouse, intransigeante, vaillante et obstinée, n’arrête pas de porter et de soutenir gaillardement)…
… et Monsieur Mukenge (que j’ai longtemps appelé Monsieur Mukendi sans qu’il me contredise jamais)…
… et Madame Navas (à la très belle et très longue coiffure ondulée…
– On aimerait s’y perdre, avec ivresse ret jubilation… comme une araignée tisserande dans une toile de soie tropicale !
… qu’elle doit prendre bien soin de peigner, longtemps, devant un grand miroir, langoureusement, tous les matins, avant de partir à l’hôpital),…
…et Mohamed (à qui le soleil de Tanger rend vie et couleurs près de trois fois par an),…
… et Hubert (qui a lu tous les livres et qui s’obstine encore…
– Il se lève avant moi, le salopard… si bien qu’il fait de bien meilleures affaires que moi !
– Jalousie à bas, m’gamin !
….à la me concurrencer devant les boîtes à livres de la commune d’XL)…
… et Roger (dont le chapeau, à l’époque du covid, avait été jeté et piétiné de rage, dans l’escalier de l’hôpital, par un compagnon de chambrée parano et jaloux… et qui est plus sourd…
– Plus quoi ?
– Sourd !
– Que qui ?
… que moi et qui est mon presque voisin aux environs de la place Fernand Cocq… et dont l’épouse aime les BD et les romans d’Agatha Christie), Eric (supporter passionné du PSG… tandis que son ami Kalisa n’a d’yeux que pour le Real Madrid … et qui est presque…
– Et de plus en plus, ces derniers temps, depuis le coup d’Etat de Tensia et de Cameron à Kinshasa !
… un membre éloigné de ma “familia grande” ou de ma “sagrada familia”, en RDC),..
… et Valentina et Nathalie (mes princesses à la tour abolie, qui attendent, attendent, attendent… et n’en peuvent plus
d’attendre )…
… et Jack ou Jacques (un vieux nouveau… que j’avais presque failli oublier de citer et dont Mirvad, Vanessa, Georgetta, Cinette et Asunta s’occupent avec tendresse et autorité… et qui braille quelquefois des cris d’un âne anglais conduit à l’abattoir… et qui me dit “halo” avec un grand sourire crispé)… et Monsieur Copyn (qui ne quitte plus son fauteuil et sa robe de chambre depuis des mois… et qui, avec une petite mine, essaie quand même de garder le sourire et de faire bonne figure)
Ceci étant dit, que me reste-il à faire ?
Pas grand-chose
Aller aux urgences, comme la nuit dernière (ou quelques jours avant) pour “détresse respiratoire” ?
– Ils prendraient ma tension, calculeraient mon taux de saturation et me renverraient à la maison, avec un cachet ! Derekitima ! Comme un fraudeur aux soins de santé, comme un tricheur aux allocs ou comme un délinquant social… ce qui est plutôt humiliant !
Peut-être devrais-je alors me suicider, sans prévenir personne et en cachette d’Ana (alias Muka, alias Motema Magique, alias Mwana Danzé) dont je ne voudrais pas gâcher la vie… alors qu’elle a encore beaucoup de belles années devant elle
– De plus, on est déjà en octobre et je n’aime pas trop mourir dans le froid… et je ne voudrais pas… surtout pas… faire de la peine à une magnifique épouse qui me porte et me supporte, sans trop rechigner, juste ce qu’il faut, depuis 45 ans (dont 35 à la rue Maes qui est devenue sa maison espagnole et congolaise et qu’elle a tant contribué à éclaircir et à embellir)
Ou alors me couper les veines et m’endormir avec béatitude dans une baignoire bien remplie, en laissant couler un petit filet d’eau bouillante pour maintenir le bain à une température chaude et constante… et ne plus parvenir à (ni même à essayer de) m’en sortir à le force des poignets…
Ou alors encore rester dans mon lit, sans plus, en baillant, sans bosser, et m’essayer à la grève de la faim…
– Comment fait-on déjà ? De quelle façon, déjà ? On ressent quoi, déjà ? On part en vrille ? C’est toujours à la mode, ces machins-là ? Et pour quelles bonnes causes, quels jobs bien juteux et bien rémunérés on fait encore des choses comme ça, à notre époque-là ? C’est toujours un marché prometteur ?
Ou tenter les soins palliatifs, en espérant ne pas me noyer les poumons (dans la bière, le cidre et le vin chaud… ou le sirop de citron ou de grenadine des kokos… ou le bouillon de poulet avec des spaghettis) faute de pouvoir pisser… en espérant, disais-je, ne pas mourir avec angoisse, douloureusement, en étouffant … (mais surtout…
– Nom dî Djû ! Il faut combien de temps pour attendre ici (dirait Cheri Samba) !
…que ça ne prenne pas trop de temps)…
Ou alors enfin, ce qui serait plus confortable et plus hygiénique…
– Et leur intrusive et fétide police de merde n’aurait alors aucune raison de se mêler d’une affaire qui ne la regarderait d’aucune manière, oh !
… de prendre rendez-vous avec des professionnels de la mort, en chantant Bella ciao ou Avanti popolo
– On n’a droit qu’à une seule mort et il s’agit de pas le rater ! Avant qu’une colle Pattex quelconque ne s’en empare par surprise et ne me clic-claque la bouche, l’anus ou les oreilles (mieux qu’une giclée de chlorophorme dans les yeux ou les narines ), perturbant ainsi gravement la gestion de mes horloges et m’empêchant de respirer ! Ou que Sa Majesté le Prince d’hippopotamie ne m’écrase de toute sa masse voluptueuse…
Ou alors, disais-je, plus concrètement, de prendre rendez-vous, disais-je, début octobre
– Demain déjá ?
avec des médecins autorisés, conventionnés de préférence, confirmer (et formuler officiellement et remplir et signer les formulaires ad hoc) devant eux ma demande d’euthanasie.
Laisser ensuite s’écouler un délai légal d’un mois…
– Comme si pouvais me dédire, comme si j’allais changer d’avis ! kiekiekiekie !
… Eût m’octroyer encore (à l’aisement !) un dernier sursis à exécution
– Jusqu’à la fin novembre ! Je m’y suis engagé envers Ana… mais je me demande à présent si je tiendrai le coup ? Et ce serait plutôt vexant de mourir d’un bête cancer (pancréas, côlon, couilles, prostate, que sais-je encore ?) (ou d’un arrêt cardiaque ou d’une scepticémie) (ou d’un banal étouffement) alors que je croyais avoir acquis la maîtrise de mon temps…
Un sursis terminal d’un peu plus de deux mois au total , jusque fin novembre, disais-je, pour permettre à Ana (alias Muka, alias Motema Magique, alias Mwana Danzé) et aux G5 + 1 et aux 3G aussi de “se faire à l’idée”, “voir venir”, mettre les choses en place, consulter un avocat ou un notaire et un entrepreneur de pompes funèbres. .. et, si ça se trouve, remplir des thermos de thé au bangui ou de café bouillant, rouler des joints, préparer des chichas, mettre de la bière au congélateur et tartiner des sandwiches…
Er, enfin, obtenir l’autorisation d’aller brouter ailleurs, loin de toute compagnie…⁷⁷
Et passer à autre chose, de définitif et de complètement différent
– à l’hôpital… plutôt qu’à la maison (car donner la mort si gentiment à ceux qui vous demandent la route si poliment est un acte médical comme un autre, docteur⁸, non ? couvert par la sécurité sociale, non ?)
– en présence d’un témoin oculaire peut-être, un huissier de justice voyeuriste (si c’est bien nécessaire… et pour certifier du bon déroulememt de l’ “opération” ?) et, bien sûr, d’un personnel de santé qualifié et requis à cet effet (gueules d’enterrement non admises)
Et après ?
Ana et le G5+1 (et les kokos, et les 3G) en décideront
Et puis ?
Et puis, c’est tout !
Salut en de kost en de wind van achter !
Pourvu qu’il souffle… mais dans quel sens ?
CANETON A L’AISÉMENT ! SAGRADA FAMILIA ! CHAUDRON CULTUREL CONGOLAIS, OYÉ ! A BAS LES CROCODILES ! LE RIRE L’EMPORTERA !
.

topPartie C, premier volet : une queue, débarrassée de sa tête et de son corps

Où Vié ba Diamba, à la recherche d’amis perdus de vue, commence à raconter les grandes et les petites histoires de 3, 4 ou 5 de ses existences… et des noms qui s’y rapportent.
Une “étude américaine”, en effet évalue à 500 le nombre de potes et/ou de potesses…
– Je gratte, je gratte mais je suis encore loin du compte !
… qu’une personne normale doit pouvoir se taper durant une vie entière
Note liminaire de la rédaction relative à la Partie C:
C’est Ana
– La patronne !
qui m’a conseillé de la servir à part, cette troisième partie de mon dernier pet, une queue sans corps ni tête… mais qu’elle estime autosuffisante : “Cette fois-ci, plus de blablabla, contente-toi de faire savoir aux gens que tu te rappelles toujours d’eux et de leurs noms (même si ça n’a pas toujours été le cas… et que, quelquefois, il ne t’a pas été facile de déterrer de très vieux os…souvent fragiles, entremêlés et parfois dégueulasses) et que tu te souviens très bien de chacun d’eux et…
– Ils ne demandent que ça, m’gamin !
… que tu les aimes un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout… et que tu as eu infiniment de plaisir à exister, à boire et à manger, à te marrer, à déprimer ou à déconner en leur compagnie… et tu verras, ça ira, ce n’est pas plus compliqué que ça !
××××
SI VOUS AVEZ
– Par maladresse, par simple curiosiré morbide ou par inadvertance ?
– Pas vraiment !
REÇU, LU, RELU, REVU, CORRIGÉ, DIGÉRÉ RECRACHÉ OU DÉGUEULÉ LES PREMIÈRES PARTIES DE MON PRÉSENT TESTAMENT-POUBELLE (État d’avancement, 2, parties A et B), NE VOUS EMPRESSEZ PAS DE CONTACTER ANA (alias Muka, alias Motema Magique, alias Mwana Danzé) ET DE LUI PRESENTER VOS CONDOLÉANCES !
ELLE EST DÉJÀ BIEN INFORMÉE DE SON PROCHAIN VEUVAGE, CERTES… MAIS ÇA NE L’EMPÊCHERA PAS DE SE METTRE EN ROGNE ET DE VOUS BALANCER
– DEREKITIMA !
DANS LA FOSSE A PURIN… DONT ON NE SORT JAMAIS INDEMNE
EN ATTENDANT
– Quoi ?
– Ce qu’on attend et qui ne viendra peut-être jamais ?
VOUS PRENDREZ BIEN CETTE PETITE QUEUE DE TESTAMENT-POUBELLE (débarrassée de sa tête et de son corps), CETTE BLUETTE FARCEUSE ET SENTIMENTALE
– J’écris pour me faire entendre mais ce n’est pas gagné… Encore faudrait-il que je sois lu et compris de la bonne manière, au bon moment, par les bonnes personnes, non ?
– Arrogance, m’gamin ? Effronterie ? Rodomontade ? Forfanterie, Outrecuidance ? Outrance belge ?
– Dindonnade kaka, m’Dame ! … Mais outrance belge me plairait bien aussi !
CETTE BLUETTE, DISAIS-JE, EN GUISE D’HORS D’OEUVRE OU DE DESSERT….CAR, A MON ÂGE AVANCÉ ET COMPTE TENU DE MON ETAT DE DÉGLINGUE GÉNÉRALE, JE NE ME SENS VRAIMENT PAS LE COURAGE, NI LA PATIENCE, NI LE TALENT DE REMAKER, REVIVRE, RETROUVER OU RÉINVENTER L’ENSEMBLE DES PRÉTEXTES ET DES TEXTES
– Détruits régulièrement, oh ! par des agents infiltrés d’une officine obscure du ministère paranoïaque de la promotion de la vertu et de la destruction du vice… et du wokisme et du politiquement correct… que je me suis inventé ?…
– Comme il vous plaira, m’Dame !
– Ou pris en flagrant délit d’autocensure, eh ! ou de travestissement de la réalité, oh ! ou de manipulation scandaleuse de jeunes esprits trop fragiles ?
– A votre meilleure convenance, m’dame !
… DANS LESQUELS JE RAPPORTE (de facon tendancieuse) ET RECOLLE PAR BRIBES (et “na ndenge ba ngai”), LES GRANDES ET LES PETITES HISTOIRES DE TROIS, QUATRE OU CINQ EXISTENCES
D’abord à la campagne, en Ardenne belge, pendant mon enfance, pendant et après la guerre de 39-45 (frappé d’interdictions et d’obligations en tous genres : interdiction de jouer avec les enfants du village, interdiction de jouer avec les grenades et les obus abandonnés par les soldats allemands après l’échec de l’offensive von Rundsted, interdiction de tomber amoureux d’une cousine française et parisienne venue passer quelques jours de vacances à Nassogne…
– En Belgique, pas au Togo !
… obligation de m’agenouiller et, sous surveillance, de réciter en grimaçant quelques paroles prétendument magiques en vue d’obtenir des grâces quelconques (une promotion pour un papa en peine d’avancement, une réussite à des examens pour chacun des enfants, tous plus ou moins tarés, une bonne récolte de haricots, de tomates ou de cerises pour la cuisinière, une casserole de lait qui ne tourne pas, etc), obligation de m’inventer des péchés…
– J’aime trop le saindoux, la gelée de groseilles, le roll-mops et le lait battu, pardonnez-moi, Seigneur ! Je déteste aussi prendre une douche d’eau froide, travailler au potager, écosser les petits pois, ranger ma chambre, faire mes devoirs, manger des salsifis, du celeri rave ou du rutabaga (et autres légumes préhistoriques) et débarrasser la table de la salle à manger, pardonnez-moi, Vierge Marie, pleine de Grâces, je sais que le Seigneur est avec vous et que Jésus est le fruit de vos entrailles et qu’il est béni ! Je n’aime pas non plus faire la vaisselle ! Amen ! Par contre, Monsieur le curé, je raffole des racines de pissenlits préparées en salade avec des lardons mais je ne sais plus très bien… comment on la prépare… et si c’est un péché…
… Obligation donc de confesser ces offenses à Dieu à un corbeau macho, vicelard, aux yeux scrofuleux, puant de la gueule, des chaussettes et de l’entrejambe, obligation aussi de faire honneur à la “familia grande” ou à la “sagrada familia” et de montrer des habits neufs (ou usagés mais propres… bien recousus et bien repassés par Rosa) à la grand-messe du dimanche matin (celle des gens friqués et des personnes de qualité) (ou qui estiment l’être), interdiction de passer la nuit au lit avec Bobby, ma seule vraie copine…
– Bella, m’gamin ! Pas Bobby… Elle s’appelait Bella Ciao, ta chienne, oh !
– Un cadeau de Rosa Bolle ou de François Fer, sans doute, m’Dame, je ne sais plus… Ou de Frans Dambly, un voisin qui m’aimait bien, non ? Ou du fermier Lambert (chez qui j’allais, avec ma grande soeur Eliane, chercher du lait et des oeufs… et dont l’épouse-épouvantail s’appelait Zelie) ?
… Bella Ciao étant apparemment la seule compagne que je pouvais fréquenter sans déchoir, avec laquelle je pouvais me rouler dans l’herbe…
– Mais pas sous les mêmes draps quand même ! Il ne faut pas exagérer, m’gamin !
– Pas même pour une petite sieste ?
… Bella Ciao, qui, de toute évidence et compte de l’inculture politique de nos parents, ne leur posait pas de problème de rang, de caste héréditaire, de statut économique ou de classe d’appartenance…
… En Ardenne, puis à Namur et ensuite en Allemagne, à Euskirchen et à Düren, puis à l’Athénée de Rösrath, près de Cologne…
… Rösrath un athénée belge pour enfants de ploucs belges… prétendument vainqueurs de la barbarie nazie… avec un programme belge (comme dans les écoles néo-coloniales belges de Kinshasa ou de Lubumbashi)… où je me suis retrouvé incorporé comme enfant-soldat, apprenant à détester…
– Même les profs (déguisés en officiers) et les surveillants (déguisés en sous-officiers… et nous apprenant à ramper dans le boue) portaient le battle-dress !
… l’uniforme (les culottes courtes découpées dans de vieux pantalons militaires et les capotes, trop grandes, retombant jusqu’aux bottines), l’obéissance à des ordres crachés dans la gueule, les chambres de 100 lits, la tyrannie des plus forts (occupant les meilleurs places, en tête ou en queue de rangée, leur permettant de contrôler tous les mouvements… et de monnayer l’accès aux toilettes et à la salle d’eau) sur les moins baraqués (et toutes les autres tyrannies qui sévissent dans les armées, celle des plus gradés sur les moins gradés, celle des plus grands sur les plus petits, celle des mecs sur les nanas, celle des aînés sur les cadets, celle des plus gros zizis sur les zizis plus petits, etc), les punitions collectives, la marche au pas, les défilés, la fidélité au Roi, à la Constitution et aux lois du peuple belge, le garde-à-vous et le salut au drapeau…
… entouré de tours de garde ou de minarets, de projecteurs…
– L’athénée avait-il été installé sur le site d’un ancien camp de prisonnier ?
… et de clôtures en fils de fer barbelés et/ou électrifiés…
… et découvrant les plaisirs de l’évasion (dans la forêt, aux alentours… et, pour les plus courageux, jusqu’aux petits villages des environs), de la résistance passive et rigolarde à des injonctions stupides assénées par des imbéciles gradés…
– Imbéciles parce que gradés ou gradés parce qu’imbéciles ! Faut-il être con pour être gradé ?
… et de l’organisation de chahuts énormes qui faisaient trembler les murs et les planchers des salles d’étude et qui transformaient les pions en chèvres bégayantes et impuissantes…)
… en compagnie de quelques grands amis (et quelques amies aussi, peu nombreuses et soigneusement tenues à l’écart des garçons), compagnons de lutte, d’insurrection et de libération de l’époque, aujourd’hui morts ou perdus de vue, Christian Lamoureux et Marc Duqué… et d’autres également sans doute…. encore plus perdus de vue que les précités…
… Puis à l’internat du Collège Saint-Boniface à Ixelles (où mes parents m’avaient replacé d’urgence, après l’athénée… pour tenter de sauver ce qu’ il me restait d’une “foi chrétienne”, celle “de nos ancêtres” qu’ils estimaient devoir consolider mais qu’ils sentaient défaillir)…
… Puis, ayant survécu, plutôt vaille que plutôt vaille (hélas, le ver était déjà dans le fruit, se seraient lamenté les commissaires de religion qui faisaient régulièrement rapport à mes parents) à un internat catholique à Ixelles et à des études universitaires, également cathos, à Louvain-Leuven…
… Puis, disais-je, débarquant joyeusement au Congo…
– Dans un premier temps, c’était pour échapper à ma famille, fuir la Belgique…
– Et fuir le service militaire, m’gamin !
– Ben oui, m’Dame, j’avais déjà donné à Rösrath, non ?
– Et par la suite, m’gamin ?
– Ensuite, m’Dame, je suis resté au Congo pendant quelques dizaines d’année, par choix délibéré évidemment ! Jusqu’à ce qu’on me foute dehors, quoi !
… Au Congo donc, dès la fin de mes études universitaires (débarquant au Congo, disais-je, joyeusement… où je me suis retrouvé époustouflé… absolument fasciné, énamouré, ensorcelé… complètement bouleversé… totalement convaincu de la possibilité de vivre, de penser, de manger, de danser et de respirer autrement, avec des gens de tous genres, dans un monde différent), au Congo, puis au Togo, puis à nouveau, par intermittence, au Congo… pays de belles rencontres et d’histoires surprenantes, agréablement (et, quelquefois, péniblement) vécues en compagnie de personnes pétulantes (mais aussi, quelquefois, moroses), pzts auxquels je suis demeuré fidèle…
… Et me voici occupé à dresser, avec l’aide de témoins (et de toute personne de bonne volonté, à savoir, particulièrement, Muka, la Mère-chef, les G5 + 1 et les 3G) la liste des gens que je devrais sans doute (pour ne pas les vexer ?) inviter ou convoquer à un éventuel matanga kinois… mais je constate que beaucoup d’entre eux ont déjà quitté le Congo (pour tous les pays du monde ou qu’ils sont déjà au cimetière)… et qu’ils ne pourront sans doute pas…
– A l’aisément !
… se déplacer, puisque, tout dans tout et à dire vrai, ils n’en ont rien à cirer, oh !
… Cette liste, la voici :
… Il y avait, tout d’abord, en tête de liste, au collège de Mbansa-Mboma, Anastase Nzeza Bilakila, Jean Makunga et Adalbert Bayigamba…
– Qu’est-il devenu au Rwanda, cet apprenti “jésuite missionnaire belge de bonne famille” que nous avons (Anastase, Jean et moi) aidé à défroquer, à se décoloniser et à retourner dans son pays natal ?
… Dans cette première liste, il y avait aussi, repéré dès le lendemain de mon débarquement à Ndjili, le père De Vuyst, un “missionnaire” à l’ancienne, peu accommodant (refusant, avec bruit et fureur, de laisser monter à bord de sa camionnette catholique romaine des passagers qui ne ne l’étaient pas… et qui, innocemment, demandaient à être déposés au bord de la route, à proximité d’un village kimbanguiste, oh !) (et qu’une rumeur sourde, circulant au sein du collège, soupçonnait d’avoir entreposé…) (dans un puits situé à proximité de sa chambre… qui lui tenait également lieu de bureau et de confessionnal… et…
– Balobi kaka ! Balobi ! Le Révérend Père aimant recevoir en confession des femmes du village dans sa chambre ! En privé, quoi !
… de lupanar) (et soupçonné, dlsais-je, d’avoir entreposé, des fusils, des grenades, des crucifix, de la colle Pattex, des lingettes, des capotes, des encycliques papales et quelques mitraillettes pour pouvoir tenir tête aux rebelles : “les communistes vont apprendre à me connaître !”
… Il y avait aussi le père Matthieu (tripotant les jolies petites fesses des élèves de sa classe de 3ème ou de 4ème, nayebi lisusu te.. et, plus particulièrement, les fesses des plus candides et des plus angéliques d’entre eux… qui avaient, sans doute, besoin de points dans les branches qu’enseignait le Révérend Père… professeur de français, d’histoire, de géographie et de religion… mais aussi titulaire de classe… et, partant, grand maître des bulletins hebdomadaires. mensuels, trimestriels et annuels dont dépendait l’avenir de ces petites âmes chastes, fragiles et naïves… et sur lesquels reposaient les espoirs de leurs parents investisseurs)…
… Il y avait, surtout, Raphaël Mpanu-Mpanu (qui habitait, à l’époque de cette première rencontre, dans la commune de Kalamu, au quartier du 20 mai… lequel ne portait pas encore ce nom-là à cette époque… à qui Anastase Nzeza m’a présenté… et qui m’a donné de très bons conseils : écouter, voir, apprendre… et ne jamais se permettre de juger sans savoir).
… Il y avait aussi, Baudouin Buassa, alors étudiant en année terminale (qui interprétait avec brio un Shylock revendicatif, au discours carrément lumumbiste, dans le Marchand de Venise, mis en scène à Mbansa-Mboma, en 1965, par Jean Makunga, Anastase Nzeza et moi-même) et Pascal Kongo (alias Portia), Guy Devillet, Agnès (une splendide hôtesse de l’air…
– Une rampante et non pas une volante !
…qui, certains week-ends, débarquait en folie à Mbansa-Mboma pour y faire une cour effrénée à Anastase… dont on lui avait vanté les talents de basketteur ?)…
… Il y eut ensuite, pour parfaire ma formation politique, André N’Kanza Dolumingu ( le secrétaire général de l’UGEC), Louis Mandala Mandar (le patron de l’Institut National d’Études politiques INEP… se prévalant aussi d’avoir été un ancien secrétaire de Patrice Lumumba) (Louis Mandala avec qui je n’ai pas partagé une chambre d’hôtel à Gisenyi, au Rwanda…
– Chacun étant parti chasser de son côté, en ville ou à la cité !
… lors d’un colloque sur l’enseignement supérieur… qui se tenait à Goma… à l’époque où les voisins se fréquentaient encore), Sophie Apotha, Ngiezi Vakanda, Delphin Banza et …
… Anatole Malu (qui m’a expliqué,
dans une très longue note manuscrite, écrite sur de grandes feuilles de papier jaunes, comment…
– En épousant la mère, pardi !
… devenir le père de mon adorable et toute mignonne petit fille aînée, toute souriante dans le seau, alias catini, où elle prenait son bain… Hortense !), Bruno Maiter et Marie-Jeanne Pousseur, Jacques Anneet, Richard Lomami (anciennement Richard Vasco) (alias Popaul) (et Youyou), Benoît Verhaegen, Tango, Zephyrin Kibidi, Jean-René Nongutamba et…
….et Justin-Marie Mbemba Mulopo Misekele (un juriste plein d’humour et de talent qui habitait une petite maison à étage à Bandal …moins large que sa voiture de fonction qui lui avait été allouée en tant que vice-ministre des mines) (et dont, après sa mort, les “services” ont fait savoir à la population qu’il avait été empoisonné… par sa femme ) (alors qu’il avait, plus que probablement, été éliminé par ces mêmes “services”, à l’instigation de Litho Moboti, l’oncle tout-puissant, pour avoir commencé à se poser… et à poser… des questions gênantes sur les conditions d’octroi des concessions minières) (et dont l’épouse, ignoblement stigmatisée, a, par la suite, mais très brièvement, été nommée au poste de ministre de la culture… à titre de compensation, sans doute ?)
… Il y avait Theophile Tshimulamba (qui savait abattre les arbres en ville, dans les parcelles, à l’insu des services urbains de l’hygiène ou de l’environnement… comme on le fait au village, patiemment, progressivement, en allumant un feu de braises au pied du supplicié… un feu dont il suffisait alors de surveiller et d’entretenir la combustion… et qui pouvait durer plusieurs jours) (Theophile et sa famille qui m’ont reçu, longtemps et somptueusement, chez eux, dans le village de Kiko, à une centaine de kilomètres de Masi-Manimba), Oliveira, Christophe Ngai…
… et Marie Moke (une nzele de Yolo-Sud que Christophe m’avait présentée et que j’avais courtisée… ce qui m’avait valu des ennuis avec un joueur-vedette de Vita-Club…
– Gento, m’gamin ?
– Peut-être, m’Dame… mais n’en fais pas toute une affaire… et, de toute façon, m’Dame, j’ai bien retenu la leçon de cette histoire… et puis cette histoire-là, c’est une histoire très ancienne, non ?
… qui était venu me boxer avec ses co-équipiers de Vita et ses potes de Yolo-Sud mais que René Nzinga et d’autres garçons de la rue et de Yolo-Nord avaient fermement repoussés..)…
… Il y avait Denise Mputu (qui, avec ses copines étudiantes de Yolo-Nord, passait toujours, en riant bruyamment… par la rue de Mpangu (dont on me dit qu’elle aurait changé de nom) pour se rendre à son école à Limete… et voulait savoir…
– Déjà mutine, le coquine ?
… s’il était bien vrai que “science sans conscience (n’était) que ruine de l’âme”… et qui sollicitait mon avis à ce sujet…
– Bonjour, monsieur ! Vous êtes nouveau dans le quartier, parait-il ? Depuis longtemps ? Et pour longtemps ? On nous a dit que vous émtiez professeur de français, c’est bien vrai ça ? Dans quelle école ? On peut vous poser quelques questions ?
… il y avait, disais-je, Denise, future Mère-chef (me posant une question-piège et sollicitant mon avis) (et j’ai dû lui expliquer, à propos de la science, de la conscience, de la ruine et de l’âme… qu’il s’agissait là d’une phrase à la con, à laquelle moi-même je n’avais jamais rien compris) (… et que j’ai épousée, plus d’un an après)…
…Il y avait Ditsava di Ngoma (un ancien élève de Mbansa-Mboma qui avait une bonne écriture et qui, pour se faire bien voir du patron de presse auquel je l’avais présenté, Raphael Mpanu-Mpanu, m’avait “dénoncé” comme étant un communiste, un opposant au régime, un ami des plastiqueurs ou, à tout le moins, un dangereux agitateur politique
– Je loge chez Didier parce que, au sortir du collège je n’ai pas eu les moyens de faire autrement, patron… mais, j’aime autant vous prévenir, patron… il faut que vous sachiez, patron… ce Didier-là fréquente, surtout la nuit, beaucoup de gens très bizarres !) (si bien que Christophe Ditava di Ngoma, journaliste stagiaire très prometteur s’est fait licencié aussitôt… avec un bon coup de pied dans les fesses)…
… Il y avait, évidemment, sur Kanda-Kanda, Jean-Pierre Jacquemin, en vacances à Kin (et dont les garçons et les filles du quartier m’avaient rapporté qu’il était…
– Franc-maçon !
– Quoi ça ?
– Nzambe, j’te l’jure !
…. et dont le grand copain d’alors était un gradé de l’armée nationale: l’adjudant-chef de poste de Luozi)
… Il y avait Henriette (plantureuse et généreuse) et Maman Pauline (infirmière et femme-serpent), Johnny (le beau gosse, le joli coeur… et le trafiquant de pagnes et de bijoux avec Brazzaville) et autres co-habitants d’une grande parcelle située sur Momboyo, parmi lesquels…
… Il y avait Madame Godard (dont on disait qu’elle était ou avait été une protégée du général Lundula) (et qui percevait les loyers pour le compte du propriétaire, l’ex-gouverneur Kupa…) (et qui, un beau jour, a prétendu s’être fait voler…
– Ay Ay Ay ! Carmelaaaah !
… son sac, avec la caisse à l’intérieur… et l’argent des loyers, évidemment… de même que…
– Réapparue quelques semaines après ! C’était mystique, non ? Et sans que personne ne s’en étonne vraiment !
… la grande télévision, en couleur, la seule de la parcelle et, sans doute, du quartier)…
… Il y avait aussi, à Yolo ou à Masina:
… Clément Ndjoli (alias Antilope) Mama Kulutu de Yolo (Alphonsine), Albert et Fabien. Mama Kulutu de Masina (et sa fille Marie-Thérèse, alias Tete) et Eugène…
… Il y avait Adu Elenga (qui, à ma demande, sur Momboyo, dans les années triomphantes du mobutisme, en mapapa trouées, a chanté pour moi tout seul, a capela, “Ata ndele mokili ekobaluka”… tandis que Clément Ndjoli, hilare, prenait bien soin de fermer toutes les fenêtres de la maison… de façon à ce que les passants de la grande avenue et les autres habitants de la parcelle…
– Surtout Maman Pauline, la femme-serpent !
… ne puissent pas s’imaginer qu’on était contre le régime)
… Il y avait Ima Mukakimanuka, Daniel Derrien, Alain Moens et Myriam Guestan, Bernadette Renard, Ilunga Lupuishi (alias Lup) et Hortense (une nièce d’Oscar), Henri Lebailly (un pote de Jean-Pierre Jacquemin), Gilles Bibeau et Ellen Corin, Bimanyu Kamanzi (alias Soum, à la pensée intègre… et débordante d’humour et de causticité), Christiane Bourlon, Victor Matondo, Raymond Nzanga Suke…
… Il y avait l’abbé Shieta (qui, nuitamment, pour la bonne causei, venait déposer devant ma parcelle des sacs de bangui à revendre
– Ils en sont très friands, paraît-il !
à des ambassades asiatiques dont les gouvernements n’étaient pas hostiles à la rébellion muleliste), Max Ngbanzo Lamangale, Mukoko et Kama, Jean-Chrétien Ekambo, Anselme Kalala Mukinsong (alias Anselme Kaleme Tampi), Nono Tala-Ngai et Stany Dolenga (et Chantal) (et Sergei)
… Il y avait Nicole Laget et Antonio Lanzas… dont est résultée Ana Lanzas-Laget (rebaptisée, par la suite, Muka, Motema Magique ou Mwana Danzé) (pour qui j’ai immediatement flashé… et que j’ai épousée…
– Pour toujours, m’Dame ?
– Mariage à l’essai d’abord, m’gamin ! Pour les papiers, seulement ! On verra après !
… à notre retour de Colombie, de l’Équateur, du Brésil, de la Bolivie et du Peru…longtemps après avoir divorcé de la Mère-chef qui n’avait pourtant pas vraiment démérité) (ni moi non plus d’ailleurs, oh!)
… Il y avait Guy et Chantal Keutgen, Roland et Catherine Vanden Bogaert (et Mimi, Nathalie et Quentin), José Trussart (et son fils Jean-Marc que j’affectionnais particulièrement )…
… Il y avait Viktor Rousseau (très inventif en affaires et facteur d’aventures en tous genres… au détriment, dit-on, parfois…
– Ce qui n’était pas pour me déplaire !
… de la Procure des Pères de Scheut, changeurs et blanchisseurs de toutes monnaies et trafiquants bien connus de la place de Kinshasa… mais aussi, dit-on…
– Ce que je trouvais moins marrant !
… de Lup, étudiant boursier, qui avait été obligé de laisser sa montre en gage à un des patrons du Colibri et d’Ima, qui avait dû quitter le pays en catastrophe et espérait, dit-on…
– Balobi, Balobi ! On dit beaucoup trop de choses à Kinshasa, m’gamin ! Pas op ! Cela pourrait ne pas rester impuni !
– Oui, m’Dame mais si Viktor ou les Scheutistes veulent me faire un procès, je serai mort avant que l’affaire ne passe devant un tribunal, eh !
… retirer un bon et juste prix de la revente de sa bagnole, abandonnée sur place, pour tenter de refaire sa vie à l’étranger)…
… et un autre Viktor Rousseau (alias VR), activiste des réseaux sociaux (où il se bagarre avec tout le monde… surtout avec Claude Fandre) (professeur de morale et donneur de leçons de bonne gouvernance…
– Viktor reconverti, m’gamin ? Je n’en crois rien ! Que nous prépare-t-il ?
– Nayebi te, m’Dame !
– Et qu’espère-t-il encore, une rédemption une réhabilitation ou une sanctification ?)
… et Malou Fontier (la plus divinement belle et aussi…
– Elles vont me boxer ! Et, d’ailleurs, les Baninga, à l’époque, n’existaient pas encore, eh !
… la plus futée des Baninga) (et Julien et Virginie), Marychelo Lopez, Sheila Azanga Monik Dierckx et Antoinette Safu, Augustine et Rachou, Monique Fodderie, Ana..
… Il y avait aussi, en vrac, Josée Seya, Anny Mandungu, Claude Fandre, Willy Mincke (alias Gin Tonic), Henri Durand, Alezia Paseau…
… Il y avait Cheri Amba (qui jalousait…
– Mama ya ba niaw !
… et insultait copieusement Ana… avant la naissance de Djuna et de Lianja), Gilbert et Christine, Daniel Derrien, Pierrot Soulié, Babalou, Ghislain de Rinquesen (et autres Boulankos, souvent pleutres ou arrogants)…
… Il y avait Jean-Marie Lahaye (alias Le Juge) (dont Albertine, la copine attitrée, portait toujours le pagne et le foulard de tête, même à la Perruche Bleue), Clément Lambilotte, Jo et Josiane Jadin, Fifi Laurencis, René Nolevaux, Freddy Mullier, Jean-Baptiste Nicaise, Ronald Verbeke, Cri-Cri, Salumu Yamba-Yamba, Sombo Dibele Awanan (et Dominique), Anastasie (alias Biyela) (déjà citée mais cela ne lui fera pas de mal d’être citée à nouveau), Jean-Pierre Murama…
… Il y avait le docteur Tshibangu et Césarine Bolya, Jean Dehasse et Jean…
– Prononcez Djiiin !
… Moorhead et leurs trois filles splendides (dans mon imaginaire, chez les Dehasse et les Fodderie, il y a toujours trois filles et ces trois filles sont toujours resplendissantes)…
… Il y avait Hélène “la boiteuse” (la reine de la Perruche bleue… dont ce sacré bonhomme de Jean Dehasse était tombé sérieusement amoureux, amok, quoi !
– Ça lui pendait au nez ! Tous pareils, ces hommes-là, passé quarante ans ! On a beau les prévenir, ils tombent toujours dans le même panneau ! s’amusent Djîîn et la Mère-chef… et la Malou de Vikotore (qui n’ignore sans doute rien des extraventures de son ex-coquin) d’abonder et de s’esclaffer !
… Il y avait également Tantine Marie-Jeanne, la très élégante et très sophistiquée Méjé, à la voiture de sport décapotable et au très long fume-cigarettes (dont je suis également…
-Tous les mêmes, ces bandards ! Toujours à vouloir tremper leur biscuit ailleurs !
… tombé amoureux… avant que la Mère-chef n’intervienne énergiquement pour mettre fin à cette “aventure passagère”…. tout en s’arrangeant pour garder d’excellentes relations avec Méjé)…
… Il y avait Baudouin Djogo (aventurier pyromane et barbouze… ou mythomane, cela reste à trancher), Kangafu Gudumbagana, Othon Mbala (et Pitchou et Nicole)…
… Il y avait Maître Nkubito (alias Magnat, homme de grosses affaires… et comploteur des Grands Lacs) et Maître Matadiwamba (tous les deux avocats de la Mère-chef) et notre voisin de l’avenue du Comité Urbain, Maître Kalemba (alias Maître tout court…car on ne connaissait pas son prénom) (puis Bâtonnier) et son épouse Nadine
– Pas Nadine, Nathalie !
×××××
[ndlr1: Suite à une erreur de manipulation, j’ai perdu ici une grande partie de ma très longue liste d’amis et de connaissances du Congo… une liste plutôt zazou, en ordre dispersé…
– Je déteste l’ordre, les statistiques et les jardins à la française !
… que j’avais mis du temps à établir et à mixer avec l’aide de tout ce qui bouge autour de moi et, notamment, de Muka, de la Mère-chef, du G5 et du 3G.
Quelques gouttes de Pattex ne m’ont pas permis de la ressusciter…
– Bien dommage ! C’eût été chouette qu’il serve enfin à quelque chose, ce personnage-là qu’on ne voit jamais nulle part !] CANETON A L’AISÉMENT ! POULET AU MAKALA NA MAKEMBA FRITES ! A BAS LE NÉO-COLONIALISME ! A BAS LE TRUMPISME ET LE SIONISME ! VIVE LES SOINS PALLIATIFS ! VIVA LA MUSICA ! LE CONGO VAINCRA !

topPartie C, deuxième volet : une queue sans corps ni tête

Où Vié va Diamba, motivé, retrouve avec bonheur, en catastrophe, quelques amis ou amies naufragés…qu’il avait perdus ou qui s’étaient perdus
{ndlr2: Après le vilain méchant crash dont ma troisième poubelle…
– Problème d’informatique ou de mémoire défaillante, m’gamin ?
– Déglingue totale et urémie terminale m’Dame !
… a été victime, je me suis efforcé de reconstituer ma liste d’amis et d’amies…
– Constituer un quota de 500 potes et/ou potesses ne relevant pas de la “familia grande” ou de la “sagrada familia” (nombre requis par une université américaine) (à la con ?) (comme toujours ?) (mais laquelle ?) (dans quelle communication ?) (de quel auteur ?) (publiée dans quel bulletin paroissial ?) ( en quelle année?), ce n’est pas évident ! J’aurais dû être plus tolérant dans mes jeunes années.. ou ne pas trop perdre de mémoire en vieillissant !
… et de connaissances du Congo et d’ailleurs… ou plus exactement, de donner une bonne petite suite à cette déjà trop longue liste et/ou de l’enrichir encore laborieusement…
– Au risque de me répéter quelquefois, de doublonner souvent… mais c’est… comme pour l’abus de synonymes, de similaires ou d’équivalents (dont je serais coutumier !), ça ne me dérange pas des masses ou, plus exactement, je n’en ai rien à foutre !
… besogneusement, approximativement, en procédant par ordre…
– L’ordre, ça casse tout, oh ! Ça permet de ne rien voir du tout ! On s’y retrouve quelquefois mais on passe à côté de plein de choses et de beaucoup de gens, non ?
… plus ou moins chronologique de façon à faciliter mes enquêtes et recherches…
Sorry cependant pour ceux qui manqueront à l’appel (Dominique Ryelandt, Simon Gasibirege et quelques autres, aristos dégénérés et/ou arrogants et/ou moutons anglais morveux, traîtres ou délateurs… mais sans exclure cependant les Ditsava di Ngoma ou les Dirk Vanden Drieesche, ils m’ont presque ému, ces gaillards-là… et trop bien fait rigoler), je ne les ai peut-être pas zappés involontairement
PARTIE C : UNE QUEUE SANS CORPS NI TÊTE
Il y avait Gatarayiha Majinya et Kabeya Nyonga (le perfectionniste et l’hyperactif) mes deux meilleurs patrons…
– Parce que sacrément tolérants avec les rigolos, grimaceurs ou farceurs de ton espèce, m’gamin !
– Pas faux, m’Dame ! S’amusant même parfois de mes petites frasques… mais supportant moins facilement, mes grosses conneries !
… Mes patrons et amis du Centre de Perfectionnement en Administration, CPA, créé initialement dans le cadre de l’ENA (avant la dissolution de ce “repaire de contestataires” ou de ce “nid de rebelles” par le régime en place, c’est selon), hébergé dans les locaux de l’ISC et y fonctionnant de façon autonome, avant d’être finalement rattaché au CIDEP….
… Gatarayiha et Kabeya et leurs épouses respectives (Thérèse et Marie), si accueillantes… et mes collègues de bureau et amis et amies :
Longo Luasisa Bakulu, Foma Ntabashwa, Muderwha, Baruti Amisi, Ndam Kasongo, Lutele Nseka et…
… et Françoise Lambinet et…
– La seule personne d’une très belle équipe à bien connaître un boulot de formateur et de consultant… auquel nous n’avions pas été entrainés… et à nous l’apprendre à tous, avec tact et élégance !
… et Lungosi Ntima (alias “Ma foi !”), Carmel Ruig, Gasana Ndoba, Mutombo Tshimpanzula, Kasongo Kimungu, Luhahi (dont j’ai oublié le prénom ou le postnom… mais pas la gentillesse), Pascal Wendjo, Patricia Woko,Tabaro Tshimalamungo (alias Tchim), Emongo Lomomba, Nsoki et Mayivenga (dentelières de grand talent, souriantes et efficaces, productrices et conservatrices de tous les grands écrits de notre Centre), Ekala Bokoswa, Tumba Mutambay, Wembonyama (qui n’était pas basketteur… ce qui ne l’aurait pas empêché, dit-on, de devenir…
– Comment peut-on rêver de devenir ça ? Est-ce la crise de la fin du mobutisme qui explique (ou qui pourrait justifier) une ambition aussi médiocre ?
… Américain), Mulenda, Claire Matusama (dont on disait qu’elle était folle amoureuse d’Antonio, le papa d’Ana), Nkoy…
… Il y avait Johan Vanden Driessche (qui, un dimanche, vers midi, après une belle messe, bien copieuse, jouée au Sacré-Coeur de Marie, j’imagine, m’a avoué…
– Je te demande pardon, Didier ! J’espère que tu ne m’en voudras pas !
… en pleurnichant, avoir en mon absence, utilisé mon propre téléphone pour me dénoncer comme subversif et factieux “auprès des plus hautes autorités de Bruxelles”… mais je n’ai jamais su lesquelles… ni de quelle subversion, ni de quelle faction il s’agissait, oh!
… Des collègues de bureau et amis et amies… et quelques visiteurs hors pair et/ou coups de vent revigorants parmi lesquels André N’Kanza Dolumimgu, T.K Biaya, Mwamba Bapuwa, Bongeli Yeikelo ya Ato, Jean-Chrétien Ekambo, Justin Kankwenda Mbaya, Romain Bula-Bula, Benoit Verhaegen, Aben Ngay, Filip De Boeck, etc…
… Il y avait aussi, vers la même époque (plus ou moins… et plutôt moins que plus) Gérard Buakasa et Jean-Paul Tshitenge…
– De vieux potes… On s’est retrouvé à Kinshasa mais on se connaissait depuis l’UCL ! ou l’ULB ? ou l’université de Liège ?
Oscar Mudiay, Justin-Marie Bomboko ou Jules Ngole.
… Il y avait, en effet, Justin-Marie Bomboko (qui, quelques années plus tard, alors qu’il était venu s’asseoir à la terrasse du 27, Comité urbain pour y attendre une nzele de nos amies, a répondu à mon épouse “être obligé se plier aux injonctions de son médecin” et ne ” plus rien boire que de l’eau ou du champagne”… et s’est vu offrir par Ana
– Filtrée, Justin, ne t’inquiète pas !
un verre d’eau de la Regideso)…
… Il y avait Jules Ngole Iliki (qui raffolait des 2CV et des chansons de Georges Brassens), Mbulamoko Nzenge Movoambe (qui défendait avec passion, en lingala, l’usage égalitaire des 4 langues nationales) (et qui m’appelait “pressé-pressé”)…
… Il y avait Augustin Mabika Kalanda, le patriarche (auteur de “La remise en question, base de le décolonisation mentale” et véritable “inventeur” de l’authenticité zaïroise), Bablo (facilitateur de l’ambassade du Congo en Belgique et, dit-on, agent des “services” près de cette ambzssadeu
Il y avait J-M Kankwenda ⁸(excellent danseur de rumba et inItiateur de la revue Analyses sociales et du Laboratoire d’Analyses Sociales de Kinshasa,
– Le premier groupe de chercheurs indépendants à s’être émancipé de la pensée unique du Parti-Etat !
… Il y avait Bongeli Yeikelo ya Ato (l’inverseur de dogmes et de données toutes faites héritées de la colonisation…) (Bongeli avec toutes ses contradictions, évidemment, mais qui les assume gaillardement), Jean Omasombo (depuis toujours en quête de Patrice Lumumba), Kabombo Wadi (dont j’adorais les “ah” d’étonnement ou de perplexité dont il piquait, avec délectation, la fin de certaines de ses phrases)…
… Il y avait Tshilombo mwin Tshitol (dit Tshitshi) (alias Adidas… qui est allé, en vitesse et en cachette de nous tous…
– Quand même, c’est notre Vieux à nous tous, non ?
… chercher du champagne pour Justin-Marie Bomboko dans un magasin de nuit de Kintambo)…
… Il y avait Tshimpumpu wa Tshimpumpu (auquel Anastase Nzeza est resté fidèle jusqu’à la mort), Mpinga Kasenda, Mabi Mulumba, Boteti (grand général et notre “Vieux” préféré du quartier)…
… Il y avait Engulu Baangampongo Bakolele Lokanga (l’ex beau-père de ma fille Hortense et dont la légende rapporte qu’il avait pris congé du Conseil Exécutif pour poursuivre des études au Canada, avant de revenir au gouvernement), Mulumba Lukoji…
… Il y avait Marie Tumba Mundi (qui finira bien
– Ça y est ! C’est fait ! Bravooo !
par épouser Anastase Nzeza Bilakila avec qui elle ne pouvait pas manquer de constituer une excellente équipe)…
… Il y avait Colette Braeckman et Filip De Boeck (chercheurs et détecteurs en tous genres… mais ne chassant pas les mêmes gibiers, ni sur les mêmes terres), Nestor Seeuws, Jesse McCorry (dont les ancêtres n’étaient pas seulement Ecossais… et qui, dans l’ancien temps, avait travaillé avec l’équipe de Jimmy Carter… et, beaucoup plus récemment, comme consultant, avec notre amie et collègue, Jean Moorhead)…
… Puis César Lumbu (alias “Qui Saura”) (rencontré, la toute première fois, au Self-Control, chez Fano, dans l’ancien bar de Maître Taureau, à Yolo) (à qui Ana et moi devons beaucoup de rencontres et de moments magiques), Bipoli, Edingwe (alias Moto ne Ngenge), Ilunga police belge, Maître Lopez (catcheur vedette et agent des services de renseignement de la sécurité militaire), Diomi, Anastasie (Biyela), Didier junior et…
… et Pascal Kongo (alias Paki) (anciennement Portia) (qui adorait jouer aux dames et gagner) (et qui obturait la fenêtre de la petite chambre qu’il occupait rue de Mpangu à Yolo-Nord… et la peignait tout en noir) (murs, porte et plafond… et qui serait mort incognito à Kumasi, au Ghana) et son ami Dave (qui a tenté…
– Sans succès ?
… d’apprendre le solfège et quelques accords de guitare à mes filles Hortense et Nadine),
Ray Lema (et les Yss Boys), Gérard Kazembe (le champion de boxe et patron de la Perruche bleue)…
… Il y avait Champro King (alias Champro-Mitterand-de-Monaco) (logeur d’Emoro et patron de la Tempeta de Oro à Yolo-Nord) (où coulait d’abondance, et quelquefois débordait, le Rio de Suba-Suba) et Djo Mali (qui habitait juste à côté)…
… Il y avait Wendo Kolosoy et Luambo Makiadi (alias Franco de mi amor)…
… Il y avait Jean-Jean (le magicien qui avait l’oeil sur toute l’installation sonore de l’orchestre) (un seul !) (et sans lequel L’OKJazz ne pouvait pas jouer), Lutumba Ndomanueno (alias Simaro Masiya), Tabu Key (alias Rochereau), Sam Mangwana, Madilu System (et Ya Rose), Dizzy Mandjeku, Petit Poisson, Nyoka Longo, Papa Wemba et Félix Maniaku Waku (membres fondateurs de Zaiko Langa Langa), les Stukas Boys de Lita Bembo, le trio Madjesi…
… Il y avait Djuna Djanana (parrain de notre Djuna… et l’un des 7 coopérants des Langa Langa Stars), Heimo Classen (grand fan des LLS… lesquels s’étonnaient de sa façon…
– Très sauti sauti sautillante !
… de danser et qui l’appelaient Sauter-Sauter), le saxophoniste Isaac Musakiwa et l’accordéoniste Camille Feruzzi…
… Il avait Evoloko Joker (patron du 11.12.13 , au sud de Yolo-Nord… nous invitant dans son palais, Ana, Qui Saura et moi, à écouter de la musique et à vider quelques bouteilles de Tembo…
– Bien tapées !
… ou même des casiers entiers
– Sers-toi, Ana et servez-vous tous ! A l’aisément ! Il en a bien assez pour tout le monde et pour toute la nuit !
… de Primus ou de Skol… avec des mangues au sel… et des kamundele… et des oignons crus… et du pili-pili poussière… et saisissant la première occasion venue…
– Soni te ?
– Qui n’essaye rien…
…pour essayer de draguer Ana et de lui mettre les mains…
– Katuka lungwa !
… aux fesses dans les toilettes de son bistrot, tout au fond de la parcelle, oh !), Dindo Yogo, Kisangani Espérant et Bozi Boziana (tous également membres des Langa Langa Stars dont Ana et moi étions parmi les premiers groupies)…
… Il y avait Dieudonné Kabongo, Balufu Bakupa-Kanyinda, Sami Tchak, Kangni Alem, Pépé Kallé, Achille-flor Ngoie (un des fondateurs de la revue Jeunes pour Jeunes) (alias Père Ngoie dans le milieu des musiciens), Barly Baruti wa Pili, Asimba Bathy, Gilbert et Christine, Maddy Tiembe (infatigable combattante), Elisabeth Teuwen (alias Elisabo, chez qui tout le monde se réunissait, le dimanche, à midi, à Watermael-Boitsfort, autour d’un poulet rôti).
… Il y avait Rolande Girard (qui enquêtait sur les origines, supposées américaines, de la propagation du sida au ZaÏre… et dont le mari, Georges Arnaud, demeuré à Barcelone, ne cessait de me harceler par téléphone… et de me demander des nouvelles d’une épouse… qui n’en avait rien à cirer et n’avait peur de personne, ni des États-unis, ni de son cher et vieil époux), Chéri Samba (depuis toujours et for ever), Vuza Ntoko, Moke, Syms, Bodo, Sim-Simaro, Moseka Yogo Ambake…
… Il y avait Freddy Tsimba (enfin !) et Jean Bofane (déjà !) (et Maman Vero), Mati Kalubi (la patronne du restaurant Bedi Bedo… à qui Jan Hintjens se plaisait à offrir des roses… ce qui ne plaisait pas du tout…
– Coutume contre coutume ?
… à son mari en titre), Rachel Mpanu-Mpanu (qui, aux dernières nouvelles, aurait été vue à la fête du vin et des moissons de Fellbach), Marie-José Engulu (dont j’ignore toujours si elle est à Londres ou Bruxelles), Ngangura Mweze
– Ça fait longtemps !
… Puis Fred Bauma et Yves Mawambaka (lorsqu’ils étaient sociétaires de l’Université de Makala, Unimak) et Luc Nkulula (mort dans l’incendie, très suspect, de sa maison à Goma, peu de temps après avoir passé une dernière nuit à la rue Maes, avant son retour au pays)…
… Et Jimmy (en adoration devant Nadine… et qui se faisait appeler “Jimmy de Lannoy”… par dévotion pour ma fille cadette) (et qui est mort au village, sans soins), Papa Antoine et Kanuma Nguibidi (alias Petit) (alias Général Ganuma)…
… et Jef Ilunga (alias Tonton Kari, aujourd’hui décédé) (le papa de mon demi-fils préféré, Carmel) (alias Carmelo, alias Carlos), Guy Gelgessen (et Malou) (et Lolo), Gayo, Leandre, Etienne, Amina et ya Nadine (les enfants d’Anselme et de Tekele)…
… Et tous ont contribué, en bien ou en mal, à mon éducation !
… Puis de retour en Belgique, à la Régie des Batiments (ré-intégré dans une entreprise publique ayant notamment, pour sainte et sacrée “mission de service public”, la construction de nouvelles prisons, de palais de justice, de cachots et de camps de concentration pour migrants…
… démonétisé, désenchanté, désabusé, démotivé…
… banalisé, normalisé, digitalisé … mais bien “obligé d’aller à la mine, chercher la viande de chasse pour nourrir la famille nombreuse”, non ?
A la Régie des bâtiments, disais-je, où j’ai eu la chance d’avoir pour collègue Anne-Françoise Mouton, de Nassogne…
– Si nous avions eu le même âge, dans l’ancien temps, je n’aurais pas pu (pour des raisons diverses… dont mes ou nos parents devraient avoir honte) jouer à la marelle avec elle dans la cour de l’école laïque du village, sans doute ? Et encore moins dans la cour de l’école des Soeurs
… Et aussi d’autres joyeux compères amateurs de bières irlandaises (dans différents pubs des environs de la place Schuman et du Résidence Palace, au quartier européen) et de bonnes bières belges (à la brasserie de l’Union, notamment, sur le Parvis de Saint-Gilles et un peu partout ailleurs): Jan De Cort, Didier l’Homme, Maurice Mbiye Beya…
… et Henri Jouant (qui m’a offert un excellent dictionnaire des synonymes… lequel m’a beaucoup inspiré et dont je me suis abondamment servi) (Henri, le Liégeois, qui collectionnait les vieux jouets et, en particulier, les petites voitures… mais ne permettait pas à ses filles…
– Ah non ! On ne joue pas avec mes voitures ! On regarde mais on ne touche pas ! C’est très fragile ! Ce n’est pas pour les petits filles !
… de les toucher, voire même de les effleurer… et qui a eu l’impudence ou la délicatesse de mourir avant moi)…
… Puis, fort heureusement, j’ai également été repris en charge et mis au goût du jour par de nombreux amis et chouettes copines, anciens et anciennes, nouveaux et nouvelles, indigènes et allochtones, expulsés et immigré(e)s, expatriés et rapatriés… qui m’ont aidé, toutes périodes confondues, à faire la transition et à rattraper la sauce : Ouardia Derriche, la bande de la Mandibule (avec Jackie la Marraine), près de la rue Goffart, la bande des Baninga (avec Ana et ses copines)…
… et Michel Cattier (qui, à l’époque, rêvait encore…
– L’est-il enfin devenu… ou ne l’est-il déjà plus ?
… de devenir berger dans les Cevennes ou ailleurs) et Ngozi Uwecha, Lieve Joris, Michèle Kupélian, Saliha Mezaache, Claude Haim et Lieve Bellefroid (inventeurs du temps qui… passe et des toilettes à étage, découvreurs de la rue Maes et grands protecteurs de la “familia grande” ou de la “sagrada familia” depuis toujours et, particulièrement, depuis l’époque de Grimbergen et de ses vaches tuberculeuses qui se brossaient les dents, crachaient, pissaient, vomissaient et se désaltéraient dans le puits du fermier d’à côté), Judith Bisumbu, Eros, Serge Goldwicht et Hélène Taquet…
… et Nadine Plateau (la plus intelligente… et la plus exigeante de toutes nos bandes de foutus indigènes du pays) (à savoir, ceux-là même qui ne sont jamais sérieusement sortis de leur Belgique) celle des Villers (Gauthier, Bernard, Pascale et Violaine… et Jean-Marc Turine, tous extrêmement talentueuxl) et celle du Zerbeute (avec Robert Dehoux et Jacky) et celle du Tournant (avec Michel Dehoux et Odile Fabregoul)…
… Et la bande du Carrefour (avec Henri Hockins Kadiebwe et Honorine) ( et Jordan) (et où Félix Tshisekedi venait quelquefois se montrer… sans s’asseoir… et faire sa pré-campagne électorale, en passant et en bavardant, de table en table, un verre à la main, en pays Luba déjà conquis) et la bande de l’Interface (avec Kungu Luziamu)…
… Puis l’intangible Paul van Ackere (alias Paulo Carter) et son épouse Nicole Legrand (qui s’étaient connus à Louvain, à notre insu, oh !), Indirah Osumba (qui, avec son copain d’alors) (dont j’ai oublié le nom) (Gilles ?) (gérait un excellent bar-resto clandestin ) (dont j’ai oublié le nom) (et que Jamal, Saïd et Mohamed nous ont fait découvrir) (dans une maison exproprié et squattée… appartenant au patrimoine de la Régie des Bâtiments !)
… Il y avait Malou Fontier (toujours aussi magnifique et…
– Encore elle ! Gare aux doublons, m’gamin !
…débordante d’énergie) (et Guy Gelgessen), Sheila Azanga, Marychelo Lopez, Antoinette Safu, Rachel Mpanu-Mpanu…
– Stooop, m’gamin, tu te répètes ! Tu as déjà mentionné tes Baninga dans un précédent paragraphe, m’gamin ! Ça ne va plus la tête, on dirait, m’gamin ! Tu deviens complètement sénile ! Va t’faire euthanasier !
… et sa tante Augustine, Kat Moutoussamy (:_:%negress maawon) Monique Fodderie, Monik DiFaire-part décès/Etat d’avancement, 2
Partie C, deuxième volet

UNE QUEUE SANS CORPS NI TÊTE (suite)

Où Vié va Diamba, motivé, retrouve avec bonheur, en catastrophe, quelques amis ou amies naufragés…qu’il avait perdus ou qui s’étaient perdus
{ndlr2: Après le vilain méchant crash dont ma troisième poubelle…
– Problème d’informatique ou de mémoire défaillante, m’gamin ?
– Déglingue totale et urémie terminale m’Dame !
… a été victime, je me suis efforcé de reconstituer ma liste d’amis et d’amies…
– Constituer un quota de 500 potes et/ou potesses ne relevant pas de la “familia grande” ou de la “sagrada familia” (nombre requis par une université américaine) (à la con ?) (comme toujours ?) (mais laquelle ?) (dans quelle communication ?) (de quel auteur ?) (publiée dans quel bulletin paroissial ?) ( en quelle année?), ce n’est pas évident ! J’aurais dû être plus tolérant dans mes jeunes années.. ou ne pas trop perdre de mémoire en vieillissant !
… et de connaissances du Congo et d’ailleurs… ou plus exactement, de donner une bonne petite suite à cette déjà trop longue liste et/ou de l’enrichir encore laborieusement…
– Au risque de me répéter quelquefois, de doublonner souvent… mais c’est… comme pour l’abus de synonymes, de similaires ou d’équivalents (dont je serais coutumier !), ça ne me dérange pas des masses ou, plus exactement, je n’en ai rien à foutre !
… besogneusement, approximativement, en procédant par ordre…
– L’ordre, ça casse tout, oh ! Ça permet de ne rien voir du tout ! On s’y retrouve quelquefois mais on passe à côté de plein de choses et de beaucoup de gens, non ?
… plus ou moins chronologique de façon à faciliter mes enquêtes et recherches…
Sorry cependant pour ceux qui manqueront à l’appel (Dominique Ryelandt, Simon Gasibirege et quelques autres, aristos dégénérés et/ou arrogants et/ou moutons anglais morveux, traîtres ou délateurs… mais sans exclure cependant les Ditsava di Ngoma ou les Dirk Vanden Drieesche, ils m’ont presque ému, ces gaillards-là… et trop bien fait rigoler), je ne les ai peut-être pas zappés involontairement

PARTIE C : UNE QUEUE SANS CORPS NI TÊTE
Il y avait Gatarayiha Majinya et Kabeya Nyonga (le perfectionniste et l’hyperactif) mes deux meilleurs patrons…
– Parce que sacrément tolérants avec les rigolos, grimaceurs ou farceurs de ton espèce, m’gamin !
– Pas faux, m’Dame ! S’amusant même parfois de mes petites frasques… mais supportant moins facilement, mes grosses conneries !
… Mes patrons et amis du Centre de Perfectionnement en Administration, CPA, créé initialement dans le cadre de l’ENA (avant la dissolution de ce “repaire de contestataires” ou de ce “nid de rebelles” par le régime en place, c’est selon), hébergé dans les locaux de l’ISC et y fonctionnant de façon autonome, avant d’être finalement rattaché au CIDEP….
… Gatarayiha et Kabeya et leurs épouses respectives (Thérèse et Marie), si accueillantes… et mes collègues de bureau et amis et amies :
Longo Luasisa Bakulu, Foma Ntabashwa, Muderwha, Baruti Amisi, Ndam Kasongo, Lutele Nseka et…
… et Françoise Lambinet et…
– La seule personne d’une très belle équipe à bien connaître un boulot de formateur et de consultant… auquel nous n’avions pas été entrainés… et à nous l’apprendre à tous, avec tact et élégance !
… et Lungosi Ntima (alias “Ma foi !”), Carmel Ruig, Gasana Ndoba, Mutombo Tshimpanzula, Kasongo Kimungu, Luhahi (dont j’ai oublié le prénom ou le postnom… mais pas la gentillesse), Pascal Wendjo, Patricia Woko,Tabaro Tshimalamungo (alias Tchim), Emongo Lomomba, Nsoki et Mayivenga (dentelières de grand talent, souriantes et efficaces, productrices et conservatrices de tous les grands écrits de notre Centre), Ekala Bokoswa, Tumba Mutambay, Wembonyama (qui n’était pas basketteur… ce qui ne l’aurait pas empêché, dit-on, de devenir…
– Comment peut-on rêver de devenir ça ? Est-ce la crise de la fin du mobutisme qui explique (ou qui pourrait justifier) une ambition aussi médiocre ?
… Américain), Mulenda, Claire Matusama (dont on disait qu’elle était folle amoureuse d’Antonio, le papa d’Ana), Nkoy…
… Il y avait Johan Vanden Driessche (qui, un dimanche, vers midi, après une belle messe, bien copieuse, jouée au Sacré-Coeur de Marie, j’imagine, m’a avoué…
– Je te demande pardon, Didier ! J’espère que tu ne m’en voudras pas !
… en pleurnichant, avoir en mon absence, utilisé mon propre téléphone pour me dénoncer comme subversif et factieux “auprès des plus hautes autorités de Bruxelles”… mais je n’ai jamais su lesquelles… ni de quelle subversion, ni de quelle faction il s’agissait, oh!
… Des collègues de bureau et amis et amies… et quelques visiteurs hors pair et/ou coups de vent revigorants parmi lesquels André N’Kanza Dolumimgu, T.K Biaya, Mwamba Bapuwa, Bongeli Yeikelo ya Ato, Jean-Chrétien Ekambo, Justin Kankwenda Mbaya, Romain Bula-Bula, Benoit Verhaegen, Aben Ngay, Filip De Boeck, etc…
… Il y avait aussi, vers la même époque (plus ou moins… et plutôt moins que plus) Gérard Buakasa et Jean-Paul Tshitenge…
– De vieux potes… On s’est retrouvé à Kinshasa mais on se connaissait depuis l’UCL ! ou l’ULB ? ou l’université de Liège ?
Oscar Mudiay, Justin-Marie Bomboko ou Jules Ngole.
… Il y avait, en effet, Justin-Marie Bomboko (qui, quelques années plus tard, alors qu’il était venu s’asseoir à la terrasse du 27, Comité urbain pour y attendre une nzele de nos amies, a répondu à mon épouse “être obligé se plier aux injonctions de son médecin” et ne ” plus rien boire que de l’eau ou du champagne”… et s’est vu offrir par Ana
– Filtrée, Justin, ne t’inquiète pas !
un verre d’eau de la Regideso)…
… Il y avait Jules Ngole Iliki (qui raffolait des 2CV et des chansons de Georges Brassens), Mbulamoko Nzenge Movoambe (qui défendait avec passion, en lingala, l’usage égalitaire des 4 langues nationales) (et qui m’appelait “pressé-pressé”)…
… Il y avait Augustin Mabika Kalanda, le patriarche (auteur de “La remise en question, base de le décolonisation mentale” et véritable “inventeur” de l’authenticité zaïroise), Bablo (facilitateur de l’ambassade du re-Bonjour, Hicham !
Je serai en bas vers 15h20
A tout à l’heure et bonne journée !
Didie6 (excellent danseur de rumba et inItiateur de la revue Analyses sociales et du Laboratoire d’Analyses Sociales de Kinshasa, LASK…
– Le premier groupe de chercheurs indépendants à s’être émancipé de la pensée unique du MPR, Parti-Etat !
… Il y avait Bongeli Yeikelo ya Ato (l’inverseur de dogmes et de données toutes faites héritées de la colonisation…) (Bongeli avec toutes ses contradictions, évidemment, mais qui les assume gaillardement), Jean Omasombo (depuis toujours en quête de Patrice Lumumba), Kabombo Wadi (dont j’adorais les “ah” d’étonnement ou de perplexité dont il piquait, avec délectation, la fin de certaines de ses phrases)…
… Il y avait Tshilombo mwin Tshitol (dit Tshitshi) (alias Adidas… qui est allé, en vitesse et en cachette de nous tous…
– Quand même, c’est notre Vieux à nous tous, non ?
… chercher du champagne pour Justin-Marie Bomboko dans un magasin de nuit de Kintambo)…
… Il y avait Tshimpumpu wa Tshimpumpu (auquel Anastase Nzeza est resté fidèle jusqu’à la mort), Mpinga Kasenda, Mabi Mulumba, Boteti (grand général et notre “Vieux” préféré du quartier)…
… Il y avait Engulu Baangampongo Bakolele Lokanga (l’ex beau-père de ma fille Hortense et dont la légende rapporte qu’il avait pris congé du Conseil Exécutif pour poursuivre des études au Canada, avant de revenir au gouvernement), Mulumba Lukoji…
… Il y avait Marie Tumba Mundi (qui finira bien
– Ça y est ! C’est fait ! Bravooo !
par épouser Anastase Nzeza Bilakila avec qui elle ne pouvait pas manquer de constituer une excellente équipe)…
… Il y avait Colette Braeckman et Filip De Boeck (chercheurs et détecteurs en tous genres… mais ne chassant pas les mêmes gibiers, ni sur les mêmes terres), Nestor Seeuws, Jesse McCorry (dont les ancêtres n’étaient pas seulement Ecossais… et qui, dans l’ancien temps, avait travaillé avec l’équipe de Jimmy Carter… et, beaucoup plus récemment, comme consultant, avec notre amie et collègue, Jean Moorhead)…
… Puis César Lumbu (alias “Qui Saura”) (rencontré, la toute première fois, au Self-Control, chez Fano, dans l’ancien bar de Maître Taureau, à Yolo) (à qui Ana et moi devons beaucoup de rencontres et de moments magiques), Bipoli, Edingwe (alias Moto ne Ngenge), Ilunga police belge, Maître Lopez (catcheur vedette et agent des services de renseignement de la sécurité militaire), Diomi, Anastasie (Biyela), Didier junior et…
… et Pascal Kongo (alias Paki) (anciennement Portia) (qui adorait jouer aux dames et gagner) (et qui obturait la fenêtre de la petite chambre qu’il occupait rue de Mpangu à Yolo-Nord… et la peignait tout en noir) (murs, porte et plafond… et qui serait mort incognito à Kumasi, au Ghana) et son ami Dave (qui a tenté…
– Sans succès ?
… d’apprendre le solfège et quelques accords de guitare à mes filles Hortense et Nadine),
Ray Lema (et les Yss Boys), Gérard Kazembe (le champion de boxe et patron de la Perruche bleue)…
… Il y avait Champro King (alias Champro-Mitterand-de-Monaco) (logeur d’Emoro et patron de la Tempeta de Oro à Yolo-Nord) (où coulait d’abondance, et quelquefois débordait, le Rio de Suba-Suba) et Djo Mali (qui habitait juste à côté)…
… Il y avait Wendo Kolosoy et Luambo Makiadi (alias Franco de mi amor)…
… Il y avait Jean-Jean (le magicien qui avait l’oeil sur toute l’installation sonore de l’orchestre) (un seul !) (et sans lequel L’OKJazz ne pouvait pas jouer), Lutumba Ndomanueno (alias Simaro Masiya), Tabu Key (alias Rochereau), Sam Mangwana, Madilu System (et Ya Rose), Dizzy Mandjeku, Petit Poisson, Nyoka Longo, Papa Wemba et Félix Maniaku Waku (membres fondateurs de Zaiko Langa Langa), les Stukas Boys de Lita Bembo, le trio Madjesi…
… Il y avait Djuna Djanana (parrain de notre Djuna… et l’un des 7 coopérants des Langa Langa Stars), Heimo Classen (grand fan des LLS… lesquels s’étonnaient de sa façon…
– Très sauti sauti sautillante !
… de danser et qui l’appelaient Sauter-Sauter), le saxophoniste Isaac Musakiwa et l’accordéoniste Camille Feruzzi…
… Il avait Evoloko Joker (patron du 11.12.13 , au sud de Yolo-Nord… nous invitant dans son palais, Ana, Qui Saura et moi, à écouter de la musique et à vider quelques bouteilles de Tembo…
– Bien tapées !
… ou même des casiers entiers
– Sers-toi, Ana et servez-vous tous ! A l’aisément ! Il en a bien assez pour tout le monde et pour toute la nuit !
… de Primus ou de Skol… avec des mangues au sel… et des kamundele… et des oignons crus… et du pili-pili poussière… et saisissant la première occasion venue…
– Soni te ?
– Qui n’essaye rien…
…pour essayer de draguer Ana et de lui mettre les mains…
– Katuka lungwa !
… aux fesses dans les toilettes de son bistrot, tout au fond de la parcelle, oh !), Dindo Yogo, Kisangani Espérant et Bozi Boziana (tous également membres des Langa Langa Stars dont Ana et moi étions parmi les premiers groupies)…
… Il y avait Dieudonné Kabongo, Balufu Bakupa-Kanyinda, Sami Tchak, Kangni Alem, Pépé Kallé, Achille-flor Ngoie (un des fondateurs de la revue Jeunes pour Jeunes) (alias Père Ngoie dans le milieu des musiciens), Barly Baruti wa Pili, Asimba Bathy, Gilbert et Christine, Maddy Tiembe (infatigable combattante), Elisabeth Teuwen (alias Elisabo, chez qui tout le monde se réunissait, le dimanche, à midi, à Watermael-Boitsfort, autour d’un poulet rôti).
… Il y avait Rolande Girard (qui enquêtait sur les origines, supposées américaines, de la propagation du sida au ZaÏre… et dont le mari, Georges Arnaud, demeuré à Barcelone, ne cessait de me harceler par téléphone… et de me demander des nouvelles d’une épouse… qui n’en avait rien à cirer et n’avait peur de personne, ni des États-unis, ni de son cher et vieil époux), Chéri Samba (depuis toujours et for ever), Vuza Ntoko, Moke, Syms, Bodo, Sim-Simaro, Moseka Yogo Ambake…
… Il y avait Freddy Tsimba (enfin !) et Jean Bofane (déjà !) (et Maman Vero), Mati Kalubi (la patronne du restaurant Bedi Bedo… à qui Jan Hintjens se plaisait à offrir des roses… ce qui ne plaisait pas du tout…
– Coutume contre coutume ?
… à son mari en titre), Rachel Mpanu-Mpanu (qui, aux dernières nouvelles, aurait été vue à la fête du vin et des moissons de Fellbach), Marie-José Engulu (dont j’ignore toujours si elle est à Londres ou Bruxelles), Ngangura Mweze
– Ça fait longtemps !
… Puis Fred Bauma et Yves Mawambaka (lorsqu’ils étaient sociétaires de l’Université de Makala, Unimak) et Luc Nkulula (mort dans l’incendie, très suspect, de sa maison à Goma, peu de temps après avoir passé une dernière nuit à la rue Maes, avant son retour au pays)…
… Et Jimmy (en adoration devant Nadine… et qui se faisait appeler “Jimmy de Lannoy”… par dévotion pour ma fille cadette) (et qui est mort au village, sans soins), Papa Antoine et Kanuma Nguibidi (alias Petit) (alias Général Ganuma)…
… et Jef Ilunga (alias Tonton Kari, aujourd’hui décédé) (le papa de mon demi-fils préféré, Carmel) (alias Carmelo, alias Carlos), Guy Gelgessen (et Malou) (et Lolo), Gayo, Leandre, Etienne, Amina et ya Nadine (les enfants d’Anselme et de Tekele)…
… Et tous ont contribué, en bien ou en mal, à mon éducation !
… Puis de retour en Belgique, à la Régie des Batiments (ré-intégré dans une entreprise publique ayant notamment, pour sainte et sacrée “mission de service public”, la construction de nouvelles prisons, de palais de justice, de cachots et de camps de concentration pour migrants…
… démonétisé, désenchanté, désabusé, démotivé…
… banalisé, normalisé, digitalisé … mais bien “obligé d’aller à la mine, chercher la viande de chasse pour nourrir la famille nombreuse”, non ?
A la Régie des bâtiments, disais-je, où j’ai eu la chance d’avoir pour collègue Anne-Françoise Mouton, de Nassogne…
– Si nous avions eu le même âge, dans l’ancien temps, je n’aurais pas pu (pour des raisons diverses… dont mes ou nos parents devraient avoir honte) jouer à la marelle avec elle dans la cour de l’école laïque du village, sans doute ? Et encore moins dans la cour de l’école des Soeurs
… Et aussi d’autres joyeux compères amateurs de bières irlandaises (dans différents pubs des environs de la place Schuman et du Résidence Palace, au quartier européen) et de bonnes bières belges (à la brasserie de l’Union, notamment, sur le Parvis de Saint-Gilles et un peu partout ailleurs): Jan De Cort, Didier l’Homme, Maurice Mbiye Beya…
… et Henri Jouant (qui m’a offert un excellent dictionnaire des synonymes… lequel m’a beaucoup inspiré et dont je me suis abondamment servi) (Henri, le Liégeois, qui collectionnait les vieux jouets et, en particulier, les petites voitures… mais ne permettait pas à ses filles…
– Ah non ! On ne joue pas avec mes voitures ! On regarde mais on ne touche pas ! C’est très fragile ! Ce n’est pas pour les petits enfants !
… de les toucher, voire même de les effleurer… et qui a eu l’impudence ou la délicatesse de mourir avant moi)…
… Puis, fort heureusement, j’ai également été repris en charge et mis au goût du jour par de nombreux amis et chouettes copines, anciens et anciennes, nouveaux et nouvelles, indigènes et allochtones, expulsés et immigré(e)s, expatriés et rapatriés… qui m’ont aidé, toutes périodes confondues, à faire la transition et à rattraper la sauce : Ouardia Derriche, la bande de la Mandibule (avec Jackie la Marraine), près de la rue Goffart, la bande des Baninga (avec Ana et ses copines)…
… et Michel Cattier (qui, à l’époque, rêvait encore…
– L’est-il enfin devenu… ou ne l’est-il déjà plus ?
… de devenir berger dans les Cevennes ou ailleurs) et Ngozi Uwecha, Lieve Joris, Michèle Kupélian, Saliha Mezaache, Claude Haim et Lieve Bellefroid (inventeurs du temps qui… passe et des toilettes à étage, découvreurs de la rue Maes et grands protecteurs de la “familia grande” ou de la “sagrada familia” depuis toujours et, particulièrement, depuis l’époque de Grimbergen et de ses vaches tuberculeuses qui se brossaient les dents, crachaient, pissaient, vomissaient et se désaltéraient dans le puits du fermier d’à côté), Judith Bisumbu, Eros, Serge Goldwicht et Hélène Taquet…
… et Nadine Plateau (la plus intelligente… et la plus exigeante de toutes nos bandes de foutus indigènes du pays) (à savoir, ceux-là même qui ne sont jamais sérieusement sortis de leur Belgique) celle des Villers (Gauthier, Bernard, Pascale et Violaine… et Jean-Marc Turine, tous extrêmement talentueuxl) et celle du Zerbeute (avec Robert Dehoux et Jacky) et celle du Tournant (avec Michel Dehoux et Odile Fabregoul)…
… Et la bande du Carrefour (avec Henri Hockins Kadiebwe et Honorine) ( et Jordan) (et où Félix Tshisekedi venait quelquefois se montrer… sans s’asseoir… et faire sa pré-campagne électorale, en passant et en bavardant, de table en table, un verre à la main, en pays Luba déjà conquis) et la bande de l’Interface (avec Kungu Luziamu)…
… Puis l’intangible Paul van Ackere (alias Paulo Carter) et son épouse Nicole Legrand (qui s’étaient connus à Louvain, à notre insu, oh !), Indirah Osumba (qui, avec son copain d’alors) (dont j’ai oublié le nom) (Gilles ?) (gérait un excellent bar-resto clandestin ) (dont j’ai oublié le nom) (et que Jamal, Saïd et Mohamed nous ont fait découvrir) (dans une maison exproprié et squattée… appartenant au patrimoine de la Régie des Bâtiments !)
… Il y avait Malou Fontier (toujours aussi magnifique et…
– Encore elle ! Gare aux doublons, m’gamin !
…débordante d’énergie) (et Guy Gelgessen), Sheila Azanga, Marychelo Lopez, Antoinette Safu, Rachel Mpanu-Mpanu…
– Stooop, m’gamin, tu te répètes ! Tu as déjà mentionné tes Baninga dans un précédent paragraphe, m’gamin ! Ça ne va plus la tête, on dirait, m’gamin ! Tu deviens complètement sénile ! Va t’faire euthanasier !
… et sa tante Augustine, Kat Moutoussamy Monique Fodderie, Monik Dierckx, Ana et toute la bande, quoi !
… Il y avait Willy Wana, Olivier Le Brun et Claire Prost, Thérèse Mangot, Johnguison Ngouissani, Monique Mbeka Phoba et…
… et Gougoui Kangni (dont je n’ai plus de nouvelles depuis longtemps) (et qui m’a déçu et que j’ai déçu aussi) (probablemenerckx, Ana et toute la bande, quoi !
… Il y avait Willy Wana, Olivier Le Brun et Claire Prost, Thérèse Mangot, Johnguison Ngouissani, Monique Mbeka Phoba et…
… et Gougoui Kangni (dont je n’ai plus de nouvelles depuis longtemps) (et qui m’a déçu et que j’ai déçu aussi) (probablement)…
… et Anne-Louise Flynn et Tony (nos presque voisins), Eva et Jean-Louis (surveillant tous les mouvements de la rue Maes depuis leur fenêtre du deuxième étage) (surtout lui !) Dujardin, Héléne Madinda, François Weyergans (que j’ai à peine revu et qui m’a aussitôt zappé) (et sa soeur Anne Weyergans), Jean-Pierre Jacquemin (encore !) et son neveu Thierry Jacquemin, Alain Brezault et Françoise De Moor (encore un doublon ?) et Geraldine et Arno, Denise Mputu (la Mère-chef) et Arnaud Malebe, Pedro Monaville, Carmelo (et, depuis peu, Espé, tant attendue !), Jamal Tahtah et Toula Aslanidis (devenus Andalous… pour toujours ?), Alexandre Piraux, Elizabeth Teuwen (alias Elisabo) (qui réunissait tous ses amis, le dimanche, à midi, à Watermael-Boitsfort, autour d’un poulet rôti…)
… et Catherine Ambrosini (la débaptiseuse à la sulfateuse), Jean-Claude Torfs (le polyvalent… qui habite les pieds dans l’eau… et cacherait même toute une rivière souterraine dans sa cuisine), Joel Tournemenne (qui, à Solvay, réalisait les travaux informatiques de toute l’équipe) et Tchikaya (le plus doué en économie de notre petit groupe de Maîtrise en Management Public MMP) (et le seul croyant de la bande)…
… Il y avait aussi Simon Diasolua, Emile Kabeya, Najat Tahtah, Said Al Boukhari, Hans Samyn…
…Il y avait Dieudos Makwanzi Minzamba Duki, Yannick Nkoy. Jean-Paul Kilosho, Alonzo Baba, Dread LItoko… et même Vincent Kenis (excellent guitariste de rumba congolaise… mais avec quelques très grosses et très détestables fausses notes : il s’en prend à tous ceux qui s’inquiètent des dérives fascistes du gouvernement de Netanyahu… et les traite, haineusement, de terroristes, de communistes, de wokistes ou d’islamo-gauchistes !)
… Il y avait Yoka Lye Mubaba (le grand maître du chaudron culturel congolais), Look (et ses brochettes de cabri, sur Inzia, servies sur du papier ciment, waooow !), Vincent Lombume Kalimasi (et son pondu, toujours proposé… jamais servi) et Riva, son frangin…
… Il y avait Fiilip De Boeck (encore !) (ça devient grave !) (il faut que ça s’arrête, ces doublonnages !)…
– On le retrouve partout, cet homme-là, dans toutes les aventures et sur tous les continents !
… et Ann Cassiman (et Wolf), T.K.Biaya (dont on racontait volontiers qu’il était le président-fondateur et le membre unique du Parti communiste congolais), la bande de la Calebasse (pour la der des der) et la bande d’Inzia (avec Monique Fodderie à l’accueil au bar et aux fourneaux), Mohamed et Talbia Belhouari, Zakia Gomara…
… Il y avait, disais-je, Filip De Boeck (encore un doublon !) (il faut absolument faire quelque chose) (arrêter ça !) (as-tu déjà pensé sérieusement à l’euthanasie ?) (ce n’est plus comme avant, tu sais, ça a beaucoup changé
– Un des rares boulankos qui se comporte (presque) bien en public et qu’on n’a (presque) pas honte de présenter à ses amis ! Comme Dorothée, ma nièce, quoi !
… Roby Comblain et Claudine Gillet, Marc Clausse et Nicole Gérard, Alain Brézault et Francoise De Moor (doublon !), Didier Beaufort (et Dahlia), Jean-Emile Caudron (qui ne fermait jamais ses parenthèses… dans lesquelles les gens s’engoufraient… et se perdaient), Antoine Tshitungu Kongolo (l’Erudit et le pointilleux), Jean Bofane (alias Fossoyeur Jones) (alias Grand Prix) (qui, déjà, devenait très célèbre et ne s’en portait pas plus mal)…
… Il y avait Colette Braeckman (encore elle !) et Polydor-Edgar Kabeya (qui m’ont donné de sacrés coups de main pour aider à la libération d’Éric Kikunda, sociétaire de l’Unimak), Okito et Criso, Lucien Bilinelli (et Chéri Samba) (encore !), Bénédicte Meiers (et Freddy Tsimba) (encore !), Sami Tchak et Kangni Alem, Tierno Monenembo, Walter Swennen et Anne-Marie Maheux (la seconde demandant régulièrement des nouvelles du premier), François Maréchal et Lili Liesens (au Quai du Commerce) et…
… Il y avait Marianne Maréchal, la “grande Marianne” (qui n’aimait pas les flics intrusifs… ceux qui s’introduisent abusivement au domicile des gens, dans leurs boîtes aux lettres et dans leur vie privée) (et, à l’occasion, le leur faisait bien sentir) (et Zoè)…
… Il y avait Anne Devillé, Jan Hintjens (qui doit mille euros à Ana depuis des années… et qui a disparu avec sa dette), Annick Truyens, Jean-Michel Kibushi, Monik Dierckx.(encore !)(ça n’arrête pas !) (c’est carrément épidémique ?⁶), Max et Suke, Martin Nkita, Bruno Kasonga et Germain Mukendi, Albert Kisonga Mazakala, Marianne Berenhaut (qui vient de fêter, sans moi…
– Pour cause de dialyse !
… son nonantième anniversaire et qui envisage (m’apprend Gauthier, toujours omniprésent), d’ entreprendre une grande tournée en France) et Jacques Simon (son ex-compagnon de toujours)…
… Il y avait Joelle Baumerder (mon “éditrice” préféŕée, la seule véritable et la toute dernière en date…
– Et maintenant, m’gamin ?
– Maintenant, c’est Facebook qui m’édite, m’Dame : je tapote un pré-texte sur FB… que je balance aussitôt à quelques copains et copines… puis je modifie cette première mouture à ma meilleure convenance, sans devoir en informer d’éventuels lecteurs, sans même qu’ils s’en rendent compte d’ailleurs… et autant de fois que je le souhaite !
– Et ta relation avec ces lecteurs alors, m’gamin, comment ça se passe ?
– D’abord, ces lecteurs n’auront (presque) jamais demandé à l’être, m’Dame ! Ce seront des lecteurs quasi-contraints : je serai rentré chez eux à leur insu, en passant par la petite fenêtre des toilettes ou par un soupirail… si bien que personne ne pourra jamais me posséder, prétendre être mon propriétaire… m’avoir choisi et acheté dans un magasin (comme une breloque ou un sandwich) et je serai libre de choisir mes lecteurs potentiels parmi les personnes figurant dans mon carnet d’adresses !
– Et c’est tout ? Ça s’arrête là, m’gamin ?
– Non, pas vraiment, m’Dame… C’est ainsi que je pourrai, aussi, si ça se trouve, échanger quelques phrases “en ligne” avec certains de mes lecteurs… Mais quand ils commenceront à me faire chier, je changerai de lien et hop ! On ne se connait même plus ! Ni la colle Pattex, ni le Royaume d’Hippopotamie ! On ne s’est jamais rencontré, quoi !
– Cool !
– Vachement, m’Dame ! Le seul problème, c’est celui du carnet d’adresses évidemment… A défaut d’en avoir un, à soi, suffisamment fourni… on peut toujours s’en procurer un d’occasion, de seconde main, au marché aux puces, non ?
… tandis qu’auparavant, et pour toujours, Anastase Nzeza, reste et restera le premier qui, dès 1964, à Mbansa-Mboma, s’est intéressé à mes écrits zoba-rumbas et s’est attaché à les rendre publics) et Carmelo Virone (en soutien constant et fraternel), André Stas (idem)…
… Il y avait Dorothée Clette et Veronique Clette-Gakuba, Sukina et Quentin, Antoinette Safu Mbakata (alias Mère Anto) (encore un doublon ?) (la situation est grave !) (voire incontrôlable !), Nicolas van Ackere (mwana ya Paul na Nicole) Sonia Bewa (venue spécialement de Paris…
– C’est gentil ça !
… pour me voir, me dit Hortense)…
… Il y avait Mark Libertalis et Bernard Hanson (docteurs en médecine)…
– Avec ces deux derniers toubibs, le compte y est, non ? Je les ai, mes 500 potes et potesses, m’Dame ?
– A peu près, m ‘gamin ! Avec quelques ratages, des confusions et des oublis… dont on ne devrait pas te tenir trop rigueur, m’gamin, quoique…. Mais je pense que tu peux aller te reposer maintenant ! Tu confonds tout… les époques et les personnes ! Et tu n’arrêtes pas de doublonner ! Grave ! Tu devrais penser à te faire euthanasier !Tu t’embrouilles et tu nous brouillonnes, m’gamin… Tu devrais aller te coucher ! Vite ! Derekitima !
… Et enfin, au stade terminal, en client à durée indéterminée du service de dialyse de l’hôpital d’Ixelles et, depuis lors, en voie d’obsolescence programmée, de déglingue générale et…
– Ça suffit ! Stoooop ! Esili ! Tika ! L’euthanasie, ce n’est pas fait pour les chiens !
… d’extinction progressive et irréversible de toutes mes capacités mentales et physiques (victime contrainte, complice ou coupable d’un “entêtement à vivre” dispendieux et, pour les gens de mon âge, tout à fait déraisonnable ou d’une forme évoluée d’acharnement thérapeutique, non ?)
×××××
TELLES ONT DONC ÉTÉ CES TROIS, QUATRE OU CINQ EXISTENCES (ou même davantage), DÉGLINGUÉES, CABOSSÉES, CONCASSÉES ET ENTREMÊLÉES, QU’IL M’A ÉTÉ DONNÉ DE VIVRE, SUCCESSIVEMENT, DANS DIFFÉRENTS DÉCORS, AVEC DES BONHEURS ÉVIDENTS… ET (peut-être) PERVERS.
CELA ÉTANT, TANT IRA…
– Ainsi parlait Zarathoustra ?
– Pas vraiment !
… LA CRUCHE À L’EAU QUE LE LOUP, TOUJOURS EN EMBUSCADE, FINIRA BIEN
– Avec, cependant, lui restant en travers de la gorge, un arrière-goût d’argile, de gélatine, de naphtaline, d’ammoniaque ou de frangipane… ou de colle Pattex ?
– La colle Pattex ! On l’avait complètement oubliée, celle-là !
– Mais que vient-il faire ici, m’gamin, ce personnage-là, maintenant, dans la queue de la queue d’une histoire sans corps ni tête ?
– Il fallait bien le placer quelque part, m’Dame, non ? et finir mon TP par quelque chose de drôle et d’insolite non ?
– Et pour que les gens se posent plein de questions… auxquelles toi-même tu serais bien en peine de répondre ? C’est bien ça, m’gamin ?
– Pas seulement, m’Dame ! Mais quand on fait de la mayonnaise et que la sauce ne prend pas bien… on peut toujours essayer d’y ajouter quelques gouttes de Pattex pour rattraper l’affaire, non ?
– Et Sa Majesté le Prince d’ Hippopotamie, qu’est-il devenu, dans ton faire-part, m’gamin ?
– Complètement perdu de vue, c’lui-là !
… PAR LA CRRROQUER, À TRÈS BELLES DENTS, AVEC DU PILI-PILI POUSSIÈRE, DE L’OIGNON CRU ET DE LA SAUCE ANDALOUSE !
… Et voici que se termine mon testament-poubelle… les mémoires d’un sénile devenu narcisse (ou d’un narcisse devenu sénile ?)… des mises en accusation cocardières, des aveux sans repentance, des “indignations vertueuses”, des souvenirs cocasses, tronqués ou biaisés, des bobards et des racontars, des énumérations fastidieuses, des dénonciations calomnieuses ou des propos diffamatoires, proférés gratuitement, sans risques sérieux de poursuites judiciaires post-mortem, et diffusés tous azimut à l’avant-veille d’un départ définitif pour l’étranger…
… Un testament-poubelle dans lequel j’ai vidé mes caves et mes greniers…
… Un testament-poubelle devant me permettre de partir plus léger et de voyager… à l’aisément !
… Un testament-poubelle comme une lettre d’adieu à quelques vieux amis et amies…
– Environ 500 personnes… en grattant fort, en grattant bien, en grattant à fond, surtout dans les cimetières… Je ne suis pas sûr d’y être arrivé… mais il est déjà 5 heures du matin et je n’ai pas envie de vérifier !
… sauf que dieu n’existe pas et qu’on ne se reverra jamais … mais je vous laisse Ana, les G5, les 3G et tous les kokos et arrières-kokos… et je vous confie à eux. Eux sauront où aller !
… Et voici que mon testament-poubelle est à présent terminé ! Et dans les délais que je me suis impartis… c’est à dire avant l’ “opération” annoncée pour la fin du mois de novembre 2024.
… Il n’y manque plus que le propos final…
… En voici un que je vous soumets, un peu déprimant peut-être, mais vous en ferez ce que vous voudrez.
… Le voici :
… Ce listing de copines et de copains à saluer avant de m’en aller est…
– Je m’en rends bien compte !
… un peu-beaucoup-tout-à-fait insipide… comme un squelette sans feuilles. Il ne suffit pas en effet, de cliquer sur un nom…
– C’est bien ce que j’aurais souhaité pourtant !
…pour que des images apparaissent… et que des histoires, en abondance, sortent des trous de balle, des nombrils et des oreilles ou des puits, des avaloirs ou des égouts… et remontent à la surface… comme des poissons assommés par l’explosion d’une grenade ou d’un bâton de dynamite.. et que j’ai grand peine à ressusciter…
– Ana pourrait vous y aider peut-être (mais je doute qu’elle le veuille) ! Elle connaît toutes mes histoires mieux que moi ! De même que les G5 +1 et les 3G (pour certaines de ces histoires seulement… pas toutes). Et, donc, je compte sur vous :Ana, Hortense, Nadine, Éric, Djuna et Lianja + Sukina (représentante, désignée d’office…
– A mon corps défendant, oh ! tient à préciser l’intéressée…
… de tous les kokos) ! Alice, Clémy et Malika aussi ! Tous et toutes seront en droit et/ou en mesure de confirmer mes petites histoires, de les commenter ou de les compléter et, s’il échet, de les infirmer, de les corriger, de les démentir ou de les contredire…
… Des poissons crevés, disais-je, à ressusciter dans les 3 jours sans quoi…
– Ça schlingue vite, ces charognes-là !
… ils devront, pour des raisons d’hygiène, être déclarés impropres à la consommation humaine…
¡ Hasta la Victoria, siempre !
disait le Che… mais ce n’est jamais gagné d’avance..
A BAS LA DIALYSE ! VIVE L’ANARCHIE ! AVANTI POPOLO ! DÉGLINGUE FINALE ET URÉMIE TERMINALE ! CIAO BELLA ! EUTHANASIE VAINCRA !

topÉtat d’avancement des travaux, 3

premier jet, 20 sept 2024 :

Quelquefois, Ana a
– Toujours ?
des idées folles qu’elle trouve “absolument géniales”.

Aujourd’hui, elle essaie de me convaincre d’organiser, vers la mi-novembre, juste avant mon départ en grandes vacances, une espèce de pré-matanga au n°21 de la rue Maes, un matanga
– De 15h à 18h ! Pendant la semaine seulement ! On ne touchera pas à ton dernier week-end !
Elle se marre et jubile
– Et je ne devrai même pas être présente !
– Comment ça ?
– Après tout, c’est toi qui reçoit tes potes et tes copines, n’est-ce pas ?
– Mais c’est toi la veuve, non ?
en présence du défunt.

Quoi faire pour la calmer ? Comment barrer cette mindelerie
– Invoquer le sacrilège et la transgression de coutumes ancestrale ?
– Sans effet !
cette manoeuvre diabolique ?

Je crois avoir peut-être trouvé la solution : en reportant au mois de novembre le lancement du chantier
– Voyons, ma petite chérie, on n’invite quand même pas les gens à venir prier, pleurnicher papoter et patauger sous un échafaudage, dans la poussière, parmi les pots de peinture et les sacs de ciment, oh !
de rénovation de la façade arrière de la maison familiale de la rue Maes, oh !

Voyons voir comment Ana (alias Muka, alias Motema Magique, alias Mwana Danzé) va réagir à cette contre-attaque

topMessage WhatsApp

A ces quelques autres destinataires (même pas cent, qui ont survécu difficilement dans un de mes vieux carnet d’adresses Whatsapp), je demanderai de ne pas
– Elle prendrait ça très mal ! Et me le ferait payer !
accabler ma veuve de télégrammes de soutien, demandes de renseignements
– le deuil n’aura pas de lieu, le corps ne sera pas exposé, il n’y aura pas de matanga !
requêtes diverses, listes de cotisations ou sms de condoléances ou de félicitations

Ainsi donc, même pour pouvoir mourir joyeusement, il faut bosser, transmettre des documents, désigner un entrepreneur de pompes funèbres, remplir et signer des formulaires, donner une adresse e-mail et un n°de téléphone, communiquer un n° de registre national, etc.

Si on ne veut rien faire de tout ça, on meurt dans l’illégalité comme un clandestin ?

Les démarches téléphoniques
– Merci de bien vouloir patienter !
pour obtenir (legs du corps à un service d’Anatomie overbooké… ou qui n’a pas vraiment l’utilité de votre bidoche) ou supprimer un rendez-vous (Une anesthésie, un IRM et une colonoscopie) m’épuisent. Je sais que je dois tenir bon mais je perds patience et je commence à manquer de souffle. Je me demande si je tiendrai le coup jusqu’en novembre

Plus que deux mois à tirer.
Mon pot de confiture (myrtilles) ne tiendra pas le coup. Passerai-je
– Du moment qu’on reste au rouge !
à la fraise, à la cerise ou
– Et pourquoi pas la prune ?
à la groseille ?

Encore quelques pirouettes et puis j’me taille, je m’taille ou j’m’taille ?
Ou bien j’me casse, je m’casse ou j’m’casse ?
On peut aussi s’énerver et décider
– Bien fait pour ta gueule de crétin de la forêt de Nassogne !
de me tailler les os, de me casser la colonne vertébrale, de me caillasser la caboche ou de me mixer les abattis

A quoi m’ocuper jusqu’en novembre ? Je pourrais faire l’inventaire de tous mes médicaments, les évaluer, leur attribuer des côtes, les déclasser et programmer leur élimination successive

Ana m’a demandé de lui laisser un peu de temps et de tenir le coup
– Qu’elle s”habitue, qu’elle puisse s’organiser, que je me rende compte qu’elle vient de perdre sa mère …
jusqu’en novembre. Je ne pouvais pas lui refuser ça.
Mais comment et à quoi vais-je m”occuper ?

Écrire des testaments, (genre littéraire périlleux) ?
Ça a déjà été fait !

Informer et taquiner les G5+1 ?
C’est fait !

Rédiger des faire-part pour annoncer la nouvelle aux copines et aux copains et les renseigner sur l’état d’avancement des travaux ?
On s’y applique !

idem pour les différents régimes (pour insuffisance rénale, côlon irritable, pancreatite chronique, etc) souvent contradictoires, auxquels on me soumet depuis plusieurs années et qui se déchirent mes tripes

A quoi m’occuper jusqu’en novembre ?
Etre inventif et me libèrer, petit à petit, de chacune des contraintes qu’on m’impose… et qui nous empêchent de vivre normalement, Ana et moi.
Me libérer et libérer Ana. Et libérer les G5 +1 et tous les autres kokos. Cesser de peser sur la vie des gens et manger un grand sachet de frites avec beaucoup de sel et de la sauce mayo.

Mais, pour mieux passer mon dernier hiver avec Ana, j’aimerais
– C’est un gros caprice de fils de bourge, d’accord, mais je tiens particulièrement !
ne plus avoir froid aux doigts, aux yeux, aux orteils, au nombril, aux couilles, au bout du nez et au creux des oreilles

Bonne nouvelle, à l’issue de la première étape de nos démarches pré-mortuaires, Ana a découvert l’existence de funérailles low cost
– Low cost, certes mais pas 24/24 !
qui prennent en charge, emballent, étiquettent, expédient ou transportent
– On est prié de mourir avant 17heures (heure de fermeture du magasin) de préférence ! Et jamais les week-ends et les jours fériés !
leur marchandise pour moins de 1400 euros.

On se passera donc des universités chafouines et de leurs legs à la con !

A ces quelques autres destinataires (même pas cent… qui ont survécu difficilement dans un de mes très vieux carnet d’adresses e-mail ou Whatsapp… datant de l’époque où je communiquais encore, eh !), je demanderai de ne pas
– Elle prendrait ça très mal ! Et elle me le ferait payer très cher !

___________________________________

 

Ce n’est pas toujours facile de mourir à l’avance…

Je croyais avoir tout prévu mais quand Ana a téléphoné au service de legs des corps du service d’Anatomie d’Erasme (pour savoir si le contrat passé en 2000 avec l’ULB était toujours valable), on lui a répondu en mâchonnant un sandwich
– d’abord qu’on n’était que la secrétaire (et qu’il n’y avait rien entre elle et son patron ?) et que c’était l’heure de table
– et, ensuite, que le service d’Anatomie s’était lancé dans de très grands travaux d’agrandissement et qu’ils ne pouvaient plus recevoir personne
– Même ceux qui avaient réservé leur place longtemps à l’avance ?
– Même !
– Et alors, ils font quoi, ces gens-là ?
– Ils peuvent toujours s’adresser à la concurrence, l’Az-Vub ou à l’UCL. Vous voulez leurs numéros de téléphone ?

Ainsi donc, Ana et moi avions décidé d’entreprendre ensemble
– Un dossier par jour et seulement les jours sans dialyse !
– Et le week-end ?
– On se repose !
les démarches que mon euthanasie rendront nécessaires : l’annulation de dossiers médicaux en cours (une consultation téléphonique avec une anesthésiste, un IRM et une colonoscopie déjà programmés et devenus inutiles), les mesures à prendre pour l’effacement de toutes les traces suspectes, l’évacuation du corps et le nettoyage
– A donf ! Avec du savon d’Alep ou de Marseille !
de la chambre mortuaire, introduction de demandes de pensions de veuve et/ou de survie, etc.
Et voilà qu’ Erasme.nous remballe. Ça commence bien !

Je sais que ce ne sera pas toujours facile.
Je sens qu’on va s’énerver et qu’on va même se disputer ! Mais quand même pas
– C’est trop tard ? On aurait dû y penser avant ?
au point de divorcer, eh !

Quand je lui ai fait part
– Ça y est ! C’est décidé !
de mes intentions, Ana m’a demandé de lui laisser un peu de temps et de tenir le coup
– Qu’elle s”habitue, qu’elle puisse s’organiser, que je me rende compte qu’elle vient de perdre sa mère …
jusqu’en novembre. Je ne pouvais pas lui refuser ça.
Mais comment et à quoi vais-je m”occuper ?

Écrire des testaments, (genre littéraire périlleux) ?
Ça a déjà été fait !

Informer (et taquiner) les G5+1 en leur annonçant mon intention de recourir à l’euthanasie ?
C’est fait !

Rédiger des faire-part pour annoncer la nouvelle aux copines et aux copains et les renseigner sur l’état d’avancement des travaux ?
On s’y applique !
– Et comment ça va s’intituler ce bazar ?
– FAIRE-PART D’UN DÉCÈS A OPÉRER D’ICI LA FIN DU MOIS DE NOVEMBRE 2024 – ÉTAT D’AVANCEMENT DU CHANTIER, 1

Les démarches téléphoniques
– Merci de bien vouloir patienter !
pour obtenir (legs du corps à un service d’Anatomie overbooké… ou qui n’a pas vraiment l’utilité de votre bidoche avariée) ou supprimer un rendez-vous (un entretien téléphonique avec une anesthésiste, un IRM et une colonoscopie) m’épuisent. Je sais que je dois tenir bon mais je perds patience et je commence à manquer de souffle. Je me demande si je tiendrai le coup jusqu’en novembre

Ainsi donc, même pour pouvoir mourir joyeusement, il faut bosser : transmettre des documents, désigner un entrepreneur de pompes funèbres, remplir et signer des formulaires, avouer une adresse e-mail et un n°de téléphone, communiquer un n° de registre national, etc.

Si on ne veut rien faire de tout ça, on meurt dans l’illégalité comme un clandestin, oh !

Bonne nouvelle, à l’issue de nos premières démarches pré-mortuaires, Ana a découvert l’existence de funérailles low cost
– Low cost, certes mais pas 24/24 !
qui prennent en charge, emballent, expédient ou transportent
– Mourir avant 17heures (heure de fermeture du magasin) de préférence ! Et jamais les week-ends et les jours fériés !
les marchandises qu’on leur confie pour moins de 1400 euros la pièce.

On se passera donc des universités chafouines et de leurs legs à la con !

Plus que deux mois à tirer.
Mon pot de confiture (myrtilles) ne tiendra pas le coup. Passerai-je
– Du moment que ça reste au rouge !
à la fraise, à la cerise ou
– Et pourquoi pas la prune ? Et jamais l’abricot ?
à la groseille ?

Encore quelques pirouettes, quoi ! Et après, j’me taille, je m’taille ou j’m’taille ?
Ou bien j’me casse, je m’casse ou j’m’casse ?
On peut aussi s’énerver et décider
– Bien fait pour ta gueule de crétin des bois de Nassogne !
de me tailler les os, de me casser la colonne vertebrale ou de me caillasser les abattis

Mais revenons à la question qui préoccupe : A quoi m’ocuper jusqu’en novembre ? Je pourrais faire l’inventaire de tous mes médicaments, les évaluer, leur attribuer des côtes, les déclasser, les dénigrer sur internet et, en ce qui me concerne, programmer leur élimination progressive.

Idem pour les différents régimes (pour insuffisance rénale, côlon irritable, pancreatite chronique et je ne sais quoi encore) souvent contradictoires, auxquels on me soumet depuis plusieurs années et qui se déchirent mes tripes

A quoi donc m’occuper jusqu’en novembre ?
Etre inventif et me libèrer, petit à petit, de chacune des contraintes qu’on m’impose… et qui nous empêchent de vivre normalement, Ana et moi.
Me libérer et libérer Ana. Et libérer les G5 et tous les kokos, Cesser de peser sur la vie des gens et manger un grand sachet de frites avec beaucoup de sel et de la sauce mayo.

Novembre c’est déjà l’hiver, non ? Mais, pour mieux passer mon dernier hiver avec Ana, j’aimerais
– C’est un caprice de fils de bourge auquel je tiens particulièrement !
ne plus avoir froid aux doigts, aux yeux, aux orteils, au nombril, aux couilles, au bout du nez et au creux des oreilles.
Bon, il est minuit passé et je m’arrête là.
A ces quelques autres destinataires auxquels ce faire-part s’adresse particulièrement (même pas cent… qui ont survécu difficilement à l’oubli dans un de mes très vieux carnets d’adresses e-mail ou Whatsapp… datant de l’époque où je communiquais encore, eh !), je demanderai de ne pas
– Elle prendrait ça très mal ! Et c’est moi qui vais trinquer !
accabler ma future veuve de pleurnicheries et de criailleries, de télégrammes de soutien ou de protestation, demandes de renseignements
– le deuil n’aura pas de lieu ! Le corps ne sera pas exposé ! Il n’y aura pas de matanga !
requêtes diverses, listes de cotisations ou sms de condoléances ou de félicitations